Cristiano Ronaldo « J’ai besoin des gens qui me détestent… »

L’attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo estime que ses détracteurs le poussent à se surpasser, et a révélé les personnalités les plus influentes de sa carrière, dont font partie Zinédine Zidane et Alex Ferguson.

-«Les médias aiment raconter que nous avons une grosse rivalité, mais nous n’en avons pas.»

Il n’est décidément pas comme les autres. Cristiano Ronaldo s’est souvenu des personnes qui ont le plus marqué sa carrière au cours d’un entretien pour le site internet du magazine anglais coach. Il en profite également pour rappeler qu’il a besoin de ses détracteurs pour se surpasser. Interrogé sur la leçon la plus importante que le football lui a apprise, «CR7» répond sans détours: «A utiliser les expériences et les personnes négatives pour me motiver. J’ai besoin des gens qui me détestent, ils m’ont aidé à achever tout ce que j’ai accompli». L‘attaquant portugais explique aussi dans les colonnes du magazine que ses héros de jeunesse sont deux joueurs portugais: «Luis Figo et Rui Costa». Le triple Ballon d’Or révèle que sa plus grande supportrice n’est autre que sa maman, qui, à 12 ans, l’a laissée quitter le cocon familial de Madère pour Lisbonne, où l’attendait le centre de formation du Sporting.

 Les plus grandes influences de sa carrière

Une vraie complicité est née entre les deux artistes. Ph. Dr

Interrogé au cours de l’entretien sur la plus grande influence dans sa carrière, le Portugais répond directement «Moi-même». Mais l’attaquant madrilène se souvient que la personne qui a fait le plus d’efforts au début de sa carrière était l’homme qui a découvert son talent: Aurelio Pereira, directeur de recrutement du Sporting Lisbonne. «Il a cru en moi, et c’est un homme vraiment spécial», concède Ronaldo. Mais la figure la plus importante de sa carrière est écossaise. Il s’agit sans surprise de Sir Alex Ferguson, son manager à Manchester United de 2003 à 2009, qui l’a fait grandir, au point de remporter avec le club anglais une Ligue des Champions ainsi que son premier Ballon d’Or en 2008. «Je vois Sir Alex Ferguson comme une figure paternelle. Tous mes coaches ont été importants. Quand je suis arrivé au Real Madrid, j’étais un homme, mais quand je suis arrivé à Manchester United j’étais un garçon. Tout d’un coup vous êtes dans un des plus grands clubs du monde, et à cette époque j’avais besoin de quelqu’un comme Sir Alex», explique le meilleur buteur de l’histoire du Real Madrid.

 Interrogé sur la personnalité qui a le mieux réussi à créer un esprit de groupe dans les équipes où il a joué, Ronaldo se montre dithyrambique avec un Français. révèle le Portugais. Ronaldo a également eu un mot pour  «Zinédine Zidane a été un parfait exemple la saison dernière. Nous n’avons pas bien commencé (la saison, ndlr), mais ensuite il est arrivé et a été le catalyseur d’une de mes meilleures saisons. Nous avons fini par faire un bon parcours en Liga, avons remporté la Ligue des Champions, et ensuite j’ai gagné l’Euro avec le Portugal. Ça a été une grande saison pour moi et le Real Madrid, et le bon coach peut être cette inspiration», son compatriote José Mourinho qui l’a entraîné de 2010 à 2013 au Real Madrid. Il estime que le «Special One» est «un grand analyste. Il faisait attention au moindre détail».

 Son respect mutuel avec Messi

Capitaine de la toute première équipe du Portugal à avoir remporté un titre en sélection nationale cet été à l’Euro 2016, l’attaquant du Real Madrid est également revenu sur l’influence qu’il a eue, depuis le banc, lors de la finale. «Je savais que je ne pourrais pas influencer le match sur le terrain (après sa blessure contractée à la 25ème minute de jeu, ndlr), mais je pouvais jouer un grand rôle. J’ai tenu un discours à la mi-temps et j’ai donné toutes les directives et les encouragements que je pouvais donner. Ça m’a appris l’importance de ne faire qu’un. Le football, ce n’est pas juste onze joueurs sur un terrain, c’est beaucoup plus que ça», explique Ronaldo.

 Dans l’entretien, Cristiano Ronaldo révèle également que s’il partait en guerre, il emmènerait Pepe à ses côtés. «Non seulement c’est un défenseur fantastique, mais en plus il ne lâche rien sur le terrain. Il donne tout». Ronaldo a également parlé de sa concurrence avec Messi, qu’il ne définirait pas vraiment comme une rivalité. «Il y a un grand respect mutuel entre Lionel Messi et moi. Les médias aiment raconter que nous avons une grosse rivalité, mais nous n’en avons pas. Ce n’est pas comme si nous étions de bons amis, mais il y a un respect mutuel des deux côtés».

 EKB/Sport24

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