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[Crise sanitaire, mouvement observé à Bruxelles, décès d’Amadou Gon, choix du candidat du Rhdp…] Alassane Ouattara sous forte pression


Abidjan, 29-07-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Un pas, un petit pas qui vaut son pesant d’or. Le gouvernement et la Commission électorale indépendante (CEI) reconnaissent leur défaite devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Les élections dans les commissions électorales locales seront réorganisées.

L’opposition contestait la main-mise du rassemblement de ton camarade sur les CEI-locales. Elle a gagné le combat du Droit. Premières conclusions :

1- L’opposition est en droit d’être plus exigeante et regardante sur les listes électorales pilotées par des CEI-locales reconnues partisanes et mises en cause. Le pouvoir doit aller plus loin en accordant à l’opposition, sa place véritable à l’intérieur de la CEI centrale.

2- Tout le monde doit s’accorder sur les délais de réorganisation des CEI-locales et même de la CEI sans que cela ne bouscule le calendrier électoral. Il faut en finir en Afrique, avec les élections indéfiniment reportées.

“Devant les délégations de chefs coutumiers et cadres qui défilent chez lui et/ou envahissent les écrans-télé, pour lui demander de revenir sur sa parole de ne pas briguer un troisième mandat à la tête du pays, il a la même phrase : « donnez-moi le temps… »’’

Ton camarade est sous pression, ça se voit. Marge de manœuvre réduite. Entre la crise sanitaire, le décès du candidat de son rassemblement, la pression de ses partisans de le voir revenir dans le jeu politique, les contraintes du calendrier électoral et maintenant, le mouvement observé à Bruxelles, on peut donner raison à ceux qui disent : « l’argent de Blanc, on ne le mange pas cadeau ». Il y a souffrance dedans.

Ce mercredi 29 juillet 2020, ton camarade préside le conseil politique de son mouvement. Devant les délégations de chefs coutumiers et cadres qui défilent chez lui et/ou envahissent les écrans-télé, pour lui demander de revenir sur sa parole de ne pas briguer un troisième mandat à la tête du pays, il a la même phrase : « donnez-moi le temps… ». Le temps de faire son deuil. Le temps des réglages diplomatiques. Le temps de se réarmer moralement et peut-être physiquement.

Regards des observateurs tournés du côté de Cocody, là où justement, il avait imposé ou presque, le 12 mars 2020, celui qu’il avait désigné comme son successeur.

Ton camarade est aussi à l’épreuve de la réconciliation nationale. Il a dit l’autre jour, devant les autorités coutumières du Sud-Comoé, « Je n’ai pas de problème avec quelqu’un et je ne crois pas en avoir… C’est ma vision de la vie ». Un sermon de la Paix, de la fraternité.

Le Silencieux de Bruxelles, choisit justement ce moment pour demander à rentrer au pays. Une patate chaude au pied de ton camarade. Si tout dépend de lui, passe-lui un message : le temps du dialogue inclusif entre frères ivoiriens est peut-être arrivé.

Il a fait un grand geste en août 2018, l’amnistie de certains détenus et non des moindres de la crise post-électorale. Dis-lui, de ne point reculer sur toutes les initiatives qui peuvent rassembler les Ivoiriens et donner un sens véritable à la patrie de la vraie fraternité.

Par Fernand Dédeh, journaliste-bloggeur

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