Abidjan, le 21 janvier 2024 (lepointsur.com) Dans un spectacle déchirant, les habitants du sous-quartier Yopougon Gesco-Pays-Bas, à la sortie nord d’Abidjan, ont été confrontés à des bulldozers démolissant leurs modestes habitations surpeuplées. L’opération a débuté sans avertissement, plongeant des milliers de familles dans le désarroi, soulignant l’urgence d’une solution pour ces populations précaires.

Selon un témoin sur place, le processus a commencé avec des marquages sur les murs, indiquant aux résidents de quitter les lieux avant le lundi 22 janvier. Cependant, dès le vendredi 19 janvier, des équipes ont commencé à percer les murs des maisons, provoquant la détresse de ces populations vulnérables.

Le point culminant de la tragédie a eu lieu le dimanche 21 janvier, lorsque des bulldozers, escortés par les forces de l’ordre, ont pris position. Nombreux étaient ceux qui prévoyaient de déménager définitivement le lundi, accentuant l’amertume de ce dimanche noir pour les habitants de Yopougon Gesco-Pays-Bas.

Les résidents expriment leur désarroi face à l’absence d’avertissement et à l’incertitude quant à leur avenir. Certains soulignent la difficulté de se reloger en cette période de rentrée scolaire, mettant en lumière la grande précarité de la quasi-totalité des habitants du quartier.

Bien que les autorités aient identifié ce quartier comme une zone à risque et aient émis des mises en demeure au fil des ans, la densité de la population a compliqué les efforts pour résoudre la situation. L’arrivée du ministre gouverneur Cissé Bacongo a finalement marqué la mise en œuvre brutale de la décision des autorités, laissant des milliers de familles sans toit. La situation soulève des questions cruciales sur les mesures prises pour atténuer l’impact sur les populations vulnérables lors de tels déguerpissements.

Médard KOFFI avec Jésus Marie Gottah (Infosivoir.net)

Commentaires

commentaires