Côte d’Ivoire/Mise en œuvre de la Rse :Le Cerap en tournée de vulgarisation du livre « Responsabilité sociétale de l’entreprise et management éthique en Afrique … »
Abidjan, 21-06-2017 (lepointsur.com) Dans le cadre de ses activités, le Centre de recherche et d’action pour la Paix / Institut de la dignité et des droits Humains (Cerap/Iddh), avec à la tête, le Père FrançoisPazisnewende Kaboré,effectue une tournée de vulgarisation du livre, intitulé« Responsabilité sociétale de l’entreprise et management éthique en Afrique : Prolégomènes (fondamentaux), implémentations et implications ».
Ainsi, après les élus locaux, le père François Pazisnewende Kaboré, directeur du Cerap/Iddh était le mardi 20 juin 2017, face aux administrateurs de Côte d’Ivoire. A l’occasion, des bénéfices liés à la mise en œuvre de la Responsabilité sociétale de l’entreprise (Rse) ont été évoqués par le père François Kaboré et Docteur Traoré Bakary, Vice-président de l’Inadci, par ailleurs, panéliste, lors d’une conférence-débat tenu au siège de l’Institut national des administrateurs de Côte d’Ivoire (Inadci), à Abidjan-Cocody.
Se prononçant sur le sujet, le directeur du Cerap/Iddh a souligné que pour la durabilité de l’entreprise, la Rse s’impose. « L’entreprise, pour sa survie et sa durabilité, doit intégrer le bien-être des populations riveraines », a affirmé le prêtre.
Poursuivant, il a indiqué que le capital réputation de l’entreprise est essentiel et que les bonnes pratiques environnementales permettent d’y parvenir. Docteur Traoré Bakary, a pour sa part noté des gains importants pour les entreprises qui choisissent librement d’aller à la Rse.
« Les entreprises doivent comprendre que la Rse garantit leur durabilité. On ne peut pas travailler avec certaines entreprises aujourd’hui, si elles ne sont pas socialement responsables. On risque de se séparer d’elles, de rompre leurs contrats. Les entreprises qui vont à la Rse ont un avantage concurrentiel important », a présenté Dr Traoré Bakary, Avocat, expert Iso Rse, président de la commission gouvernance éthique à la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci).
Dans la foulée, il a expliqué qu’il est coûteux d’aller à la Rse, avant d’ajouter que par la suite, les entreprises qui y vont, parviennent à réaliser des économies. « Les bénéfices sont plutôt énormes », a-t-il reconnu.
Puis d’insister : « Si vous avez des pratiques socialement irresponsables, vous allez avoir des procès qui vont vous conduire peut-être à des condamnations, lesquelles vont vous coûter de l’argent. Même si vous n’avez pas de condamnations, l’État peut vous retirer vos agréments. Il y a donc un intérêt à faire de la Rse », a-t-il insisté. C’est donc à juste titre qu’il a recommandé une Rse volontaire.
D’autant qu’en l’en croire, « si vous ne le faites pas, c’est soit légalement, c’est-à-dire la loi qui peut vous imposer certaines choses ; soit c’est la pression sociale, c’est-à-dire la société civile ; soit contractuellement, c’est-à-dire des contrats que vous allez perdre ».
La présentation de l’ouvrage a permis de comprendre quelle était la situation en Afrique de manière générale, mais dans un certain nombre de pays, et en particulier, qu’elles étaient les difficultés, les contraintes de la mise en œuvre de la Rse, mais aussi, quels étaient les avantages qu’on pouvait en tirer.
En ce qui concerne la mise en œuvre de la Rse en Côte d’Ivoire, il ressort des débats que toutes les entreprises font de la responsabilité sociétale d’une façon ou d’une autre. Mais, elles ne formalisent pas toutes leurs démarches.
Il s’agit désormais de formaliser la démarche, c’est-à-dire les questions centrales comme l’Iso et les principes que l’Iso 26000 propose et d’autres référentiels, notamment le Global compact.
Plus de 25 experts de la diaspora africaine dans le domaine de la Rse, 10 auteurs africains et quatre autres experts Rse, ont contribué à la rédaction de l’ouvrage, qui comporte neuf chapitres, et traite, entre autres, des prolégomènes, fondements philosophiques et axiologiques de la Rse, son implémentation et ses implications juridiques, économiques et sociopolitiques.
Opportune BATH (Sercom Cerap/Iddh)
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