Côte d’Ivoire/Centres de santé communautaire : Les agents réclament 4 mois d’arriérés de salaires
lepointsur.com (Abidjan, le 27-4-2015) Les abords de la cathédrale St Paul du Plateau ont été pris d’assaut, très tôt le matin du lundi 27 avril 2015, par près de 800 agents des établissements de santé à base communautaire qui y ont tenu un sit-in d’une heure de temps. La raison, porter à la face des autorités et des populations leurs difficiles conditions de vie dues à quatre mois d’arriérés de salaires.
« Le ministère de la Santé nous doit quatre mois de salaires », a indiqué le Secrétaire général du Synaescom-Ci (Syndicat national des agents des établissements de santé à base communautaire de Côte d’Ivoire). Selon Meney Kaman Georges, cette sortie des agents est une occasion de mettre sous les projecteurs les difficultés salariales auxquels ils sont confrontés. A juste titre, après le sit-in, le lot des agents a mis le cap à la cité administrative, notamment au cabinet du ministre de la Santé et de la lutte contre le VIH/SIDA à la Tour C pour se faire entendre par qui de droit.
« Nous avons été reçus au 15e étage par M. Gueyo, Directeur du recouvrement », a indiqué le syndicaliste. Puis d’ajouter qu’au terme de leurs échanges, celui-ci les a rassurés, au nom de Mme le ministre de la Santé. En effet, Meney Kaman Georges a rapporté les faits selon lesquels leur tutelle s’engageait à leur reverser trois mois de salaire prenant en compte les mois de janvier, février et mars. Mieux, il soutient que « toutes les dispositions ont été prises dans ce sens, pour que les choses aillent dans le sens de l’amélioration ».
Pour lui, le Directeur du recouvrement a noté qu’il ne s’agissait plus que d’une simple formalité à remplir au niveau des services du Trésor public. Autre bonne nouvelle, selon le Sg du Synaesco-Ci, M. Gueyo les aurait rassurés de ce qu’à partir du mois d’avril, le ministère apurerait sa dette vis-à-vis des agents des établissements de santé à base communautaire de Côte d’Ivoire. En plus, désormais leurs salaires ne connaîtraient plus cette vague de dents de scie qui les ont caractérisés jusque-là.
Si les perspectives de la régularisation de leur situation salariale s’annonce sous de bons auspices, Meney Kaman Georges déplore toutefois une malheureuse situation qui a entraîné des conséquences désastreuses sur plusieurs agents des centres de santé communautaires. « Il y en a même qui ont perdu la vie par faute de moyens pour payer leurs ordonnances. Je salue la mémoire de Nianckadja Toussaint, anciennement au Csu-Com Arras 3 de Treichville », a-t-il regretté. Une situation qu’il met sur le compte du ministère de la Santé qui fait durer le calvaire des agents.
Pour lui, le sit-in en face de la cathédrale St Paul n’était qu’un avant-goût du message que tous les 1200 agents des 40 établissements de santé à base communautaire ont décidé de porter à la connaissance de la tutelle. « Nous avons déposé un préavis de grève qui prendra effet à partir du 4 mai, si le ministère ne respecte pas ses engagements », a-t-il précisé. Selon lui, en effet, la décision d’entrer en grève est consécutive à l’Assemblée générale extraordinaire tenue le jeudi 23 avril 2015 au siège du Synaescom-Ci dans la commune d’Abobo.
Idrissa Konaté
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