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Côte d’Ivoire-Soulèvement des élèves et étudiants/ Johnson Adiko (Fosci) accusent les enseignants


Johnson Adiko président du FosciAbidjan, le 29-4-15 (lepointsur.com)-Un mouvement de colère des élèves et étudiants s’est traduit sur Boulevard Valéry Giscard d’Estaing, mercredi 29 avril 2015, qu’ils ont loqué. Des soulèvements ont été signalés à Koumassi, Marcory, Treichville, et même un peu partout en Côte d’Ivoire. Quant à cette voie a  été bloquée par la foule de 11h Gmt à 16h selon certaines sources auprès de qui nous avons vérifié sur place. En effet, les élèves et étudiants veulent se rendre au Plateau, quartier des Affaires où se trouve le Palais Présidentiel pour réclamer la reprise des cours. La Brigade anti-émeute (Bae) qui est venue mettre l’ordre a été débordée. Aucun incident majeur n’a été signalé au moment où nous qui quittions les lieux.

Dans une déclaration prononcée dans la matinée à Abidjan par Johnson Adiko, président du Forum des organisations de la société civile (Fosci), ce dernier pointe un doigt accusateur sur les enseignants. Nous vous proposons en substance un large extrait de sa déclaration : « Nous constatons que, malgré les réformes entreprise par le gouvernement dans le secteur universitaire et scolaire, il reste encore quelques efforts à faire. Et comme on le dit, tout homme a le droit de réclamer ses droits, mais qu’on n’oublie pas aussi que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Nous nous prononçons aujourd’hui parce que nous constatons que les revendications des enseignants dépassent un peu les bornes. Nous avons constaté de graves dérives qui interpellent. Tout se passe comme si les dix années de crise que nous avons connue dans ce pays n’avaient pas servi. Comment des enseignants censés être des éducateurs peuvent-ils avoir des comportements déviationnistes dans la conduite de leurs revendications. Depuis près de deux semaines l’université est fermée parce que des enseignants ne sont pas contents. Des syndicats d’enseignant ont lancé un mot d’ordre de grève qui est suivi par leurs adhérents. Mais, diantre, pourquoi ceux-là veulent empêcher manu militari les enseignants qui ne se reconnaissent pas dans ce mot d’ordre de faire cours. Depuis lundi, il y a des enseignants qui circulent à moto, armés de pierre et de gourdins, pour déloger à la  fois leurs collègues et les élèves. Et ils ne se sont pas arrêtés-là. Ils sont allés jusqu’à barricader des voies publiques.

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Des villes comme Divo, Aboisso, Gagnoa et autres ont été paralysées. Nous, la société civile, nous insurgeons contre de tels comportements. On estime que les enseignants qui doivent inculquer l’éducation à nos enfants ont failli. Ne pouvaient-ils pas revendiquer sans utiliser la violence ? Surtout que nous avons affaire à un gouvernement qui est ouvert à la discussion. Et que, selon quelques indiscretions, le gouvernement a promis recevoir les enseignants le  16 mai. Si donc leurs comportements actuels ne cachent pas d’autres intentions, pourquoi n’attendent-ils pas le 16 mai ? Pourtant, pendant que les enseignants se comportent ainsi, leurs apprenants, à travers la Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) sont en tournée de sensibilisation sur la non-violence à l’école. Tournée à laquelle nous prenons d’ailleurs part et dont nous saluons l’initiative. Nous en profitons aussi pour attirer l’attention de la nation sur les agissements de Liges (Ligue des élèves et es…). Ce syndicat d’étudiants, visiblement à la solde du Fpi (Front populaire ivoirien) menace de bloquer les 3 ponts. N’est-ce pas là, un comportement insurrectionnel ? La société civile souhaite interpeller ses leaders. S’ils veulent faire de la politique, qu’ils finissent d’abord avec leurs études ».

Kpan Charles

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