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[Côte d’Ivoire Scolarité] Une plateforme des élèves et étudiants dénonce les maux qui rongent l’école ivoirienne (Communiqué)


La Liges (Ligue ivoirienne des groupements estudiantins et scolaires), Cegeptci, Umes (Union des mouvements estudiantins et scolaires Côte d’Ivoire), Fetepci (Fédération des élèves et étudiants de l’enseignement technique et professionnel de Côte d’Ivoire) ont décidé de coaliser leurs forces au sein d’une plateforme des élèves et étudiants dénommée, la Coalition, samedi 19 janvier 2019, en vue de dénoncer les maux qui minent l’école ivoirienne.

Dans un communiqué de presse dont lepointsur.com a reçu copie, samedi 19 janvier, le secrétaire général de la Liges, Koffi Élysée, celui de la Fetepci, Assalé Auguste et N’Gboti Augustin de l’Umes, exigent entre autres, l’arrêt immédiat  des inscriptions dans les grandes écoles et universités privée, tant que les frais ne sont fixées à 40.000 FCFA, la suppression sans délai de 5000 FCFA au dépôt des frais de stage, l’octroi de l’attestation d’admissibilité du BTS juste après les résultats, le remboursement s’étant acquitté de 5000 FCFA pour les cartes biométriques au titre des années 2015-2016, 2016-2017 et 2017-2018.

À travers cette plateforme, la Coalition entend ‘’sonner le réveil et impulser un nouveau souffle à la lutte pour le bien être de l’école dans notre pays’’, afin de mieux porter haut leurs différentes revendications. « Le trop long silence de nos différentes structures ressemble à une complicité très coupable des élèves et des étudiants de notre chère Côte d’Ivoire. Ayant constatés la démission de nos parents et des autres membres des systèmes éducatifs (personnel administratif et  même du gouvernement), nous sommes donc obligés de prendre nos responsabilités et mettre fin au processus de mort programmé de l’école ivoirienne, en ce sens quels sont les constats les plus alarmants de notre système éducatif et nos exigences pour la rendre plus performantes », révèlent-ils.

Ces maux qui rongent l’école ivoirienne

Dans les universités  privées et les grandes écoles, la plateforme dénonce, entre autres, le retard dans la délivrance de l’attestation d’admissibilité après la proclamation des résultats du BTS, ce qui bloque énormément l’obtention de stage d’entreprise en vue de soutenance, l’annulation injustifiée de la soutenance de fin de stage en décembre 2018, nonobstant le fait que les étudiants se soient acquittée de la somme de 5000 FCFA comme frais de dépôt de rapport de stage, l’annulation des délibérations de l’examen du BTS et l’annulation du repêchage, le désaccord total sur les frais d’inscription des grandes écoles qui sont passés de 40.000 FCFA à 85.000 FCFA en plus de frais annexes allant jusqu’à 250000 FCFA d’un établissement à un autre sans concertations préalable avec les acteurs du système que sont les différents syndicats, la suppression des prises en charge dans les grandes écoles.

Dans les universités publiques de Côte d’Ivoire, le constat n’est pas reluisant. La Coalition révèle la mauvaise application du système LMD dû au matériel didactique, manque de salle multimédia et de WIFI, de laboratoires, de stages d’immersion en entreprise, la privatisation du master dans les universités publiques contrairement aux principes du LMD, la suppression de certains départements à l’université après la fin de leur formation les obligeants à revenir au cycle inferieur, l’insuffisance  de résidences universitaires Abidjan  6.000 lits pour une population académique estimées a plu de 200.000 personnes, l’insuffisance de l’enveloppe budgétaire allouée aux étudiants pour la bourse et des secours financiers sans oublier les retards récurrents dans le paiement et le renforcement de la flotte des bus parcourant les lignes universitaires.

Dans les lycées et collèges, les syndicats sont unanimes quant à l’inexistence des cantines scolaires rendant improductifs plusieurs élèves, au manque d’enseignants, qui handicap les apprenants, à la dégradation générale des écoles tandis que la Coges impose des frais annexes onéreux prétextant leur réhabilitation, de l’absence d’infirmerie et de toilettes dans toutes les écoles de Côte d’Ivoire, à la préinscription en ligne injustifiée des nouveaux bacheliers et la suppression des sessions de remplacement des examens à grand tirage.

Cette plateforme appelle à une prise de conscience commune et à des actions concrètes. « Si la situation de l’école est désormais dans un labyrinthe presque sans issue, que dire des associations devant défendre les intérêts matériels et moraux de la population académique et scolaire ivoirienne » ? s’interroge la Coalition.

Kpan Charles

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