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[Côte d’Ivoire Santé communautaire] Baisse de fréquentations des populations: la Fsucom de Yopougon Ouassakara-Attié a organisé un atelier bilan de ses services


Le président confédéral des Établissements sanitaires urbaines communautaires de Côte d’Ivoire, par ailleurs président du conseil d’administration de la Fsucom (Formation sanitaire urbaine communautaire) de Yopogon, quartier Ouassakara-Attié, Ouattara Clément a organisé un atelier-bilan des activités des services dudit établissement sanitaire, afin d’améliorer la qualité de services et l’image de marque dudit établissement sanitaire, jeudi 30 août 2018 à Abidjan.

De 2008 à 2010, la Fsucom de Yopogon-Ouassakara-Attié réalisait en moyenne 4292 accouchements assistés contre une moyenne de 290 accouchements à domicile, révèle les termes de référence de l’atelier. Une performance qui, selon le PCA dudit établissement sanitaire, a fait de cette structure, une référence parmi ses paires, au plan national. En revanche, « moins d’une décennie après, un déclin notable de ces chiffres d’activités est constaté ; en particulier de 2015 à 2017 », révèle M. Ouattara.

La directrice Régionale de la Santé et de l’Hygiène publique Abidjan1-Grands ponts, Dr Kouakou Élisabeth

Ces supervisions ont mis en lumière certains écarts et dysfonctionnements susceptibles d’être la source de cette tendance baissière généralisée de ses activités. D’où l’urgente nécessité de la tenue de l’atelier, en vue d’une meilleure prise en charge des usagers de cette structure sanitaire. Toutes choses qui sauraient prospérer sans une analyse et une interprétation conséquente des facteurs explicatifs d’une telle contreperformance.

« Pourquoi, ces trois dernières années les chiffres des fréquentations de nos établissements de premier contact, baissent ? » C’est pour répondre à cette problématique que plus de trente acteurs du domaine sanitaire ivoirien dont plus d’une vingtaine de la santé communautaire ont participé à cet atelier-bilan.

La directrice Régionale de la Santé et de l’Hygiène publique Abidjan1-Grands ponts, Dr Kouakou Élisabeth, au regard de l’amer constat, souhaite que les populations des aires sanitaires des établissements sanitaires communautaires (Escom) et particulièrement les populations de Yopougon, quartier Ouassakara de se rendent massivement dans ces structures de premiers contacts. « Aujourd’hui, il y a un constat qui a été fait dans l’analyse de nos activités. Nous avons décidé d’améliorer les soins que nous apportons à la population, dans ces établissements sanitaires qui ont été crées. Quand la population ne vient pas, on a un souci et on s’interroge, parce que nous souhaitons que ces centres de premiers contacts qui existent pour elle, soient fréquentés normalement», interpelle-t-elle.

Les résolutions des travaux sont attendues afin d’améliorer la qualité des services et accroître les chiffres d’activités des différents services de la Fsucom de Yopogon-Ouassakara-Attié.

Le président confédéral des Établissements sanitaires urbaines communautaires de Côte d’Ivoire, par ailleurs président du conseil d’administration de la Fsucom (Formation sanitaire urbaine communautaire) de Yopogon, quartier Ouassakara-Attié, Ouattara Clément (au premier plan)

En effet, la création des établissements sanitaires à base communautaire  en Côte d’Ivoire prend sa source de l’initiative de Bamako (IB), lancée lors d’une conférence en 1987, en tant que politique de relance de la stratégie des soins de santé primaire, définie à la conférence d’Alma Ata en 1978.

C’est en 1992, que naîtra en Côte d’Ivoire, le Projet santé Abidjan (PSA). En dépit de l’immensité des espoirs, des craintes subsistaient, tant l’entreprise était novatrice.

À ce jour, le pays compte 37 établissements sanitaires à base communautaires,  qui demeurent un point central de lutte contre la pauvreté, grâce à des soins de qualité à moindres coûts aux populations, dans le cadre d’un partenariat qui unit ces établissements sanitaires à l’Etat de Côte d’Ivoire, et aux partenaires au développement.

Il s’agit, entre autres de satisfaire la demande de soins des populations, de produire des prestations sanitaires de qualité à des conditions d’accessibilité économique, de ne pas alourdir les dépenses publiques, tant en investissements qu’en coûts de fonctionnement.

Kpan Charles

 

 

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