Actualite, Point Sur

[Côte d’Ivoire Royaume de Sakassou] Le roi de ‘’la pure tradition’’ baoulé est prêt


-Deux rois pour un royaume ?

L’occupation du trône du royaume de Sakassou par la reine-mère des Baoulé, Nanan Nga Tanou, ne durera le temps que ceux qui ont eu recours au forceps en violation de la tradition pour l’introniser.

Dans la tradition baoulé, le neveu Michel Anvo Kassi qui doit succéder à son oncle maternel, le roi défunt Sa Majesté Anoumgblé III a été intronisé dans la pure tradition baoulé. Ce, dans le bois sacré de Walêbo, village fondateur de Sakassou et capitale du royaume des Baoulé, où il a procédé à sa première sortie officielle, a appris le lepointsur.com de diverses sources.

Il sera à la tête de 1 587 villages baoulés du royaume. C’est RADIO PDCI RDA qui a fait l’annonce sur sa page Facebook le 30 mai 2019 sans faire de commentaires : ‘’Sa Majesté Nanan Kassi Anvo ! Roi des baoulés !
Roi des 1587 villages baoulés du Royaume ! Vive mon Roi ! 
Longue vie au Roi !#Baouléetfiere.’’
Après sa première sortie officielle du bois sacré, désormais, appelez-le, Sa Majesté Nanan Michel Anvo Kassi.

Dans sa publication du 29 mai, le site afriksoir.net relayait les propos de kouadio kouassi, chef du village de konankro, village maternel de M’mo Tano. Ces propos, apparemment, devraient mettre fin à la cette forfaiture en ces termes: « C’est la politique qui s’est introduite dans notre tradition. On ne veut pas suivre la tradition pour cause d’argent et moi, je n’accepterai jamais que la tradition soit bafouée. Ce n’est pas un gouvernement qui intronise un chef chez nous. Le Walèbo est le siège de tous les Baoulé et une intronisation ne se fait pas en public. Elle se fait en famille d’abord et avec l’accord des Djêfouê qui jugent les affaires de la cour royale et on procède à l’intronisation à 4 heures du matin.» Pour le garant de la tradition, au cours cette cérémonie sacrée, des fétiches que les femmes ne doivent pas voir sortent. « Rien ne peut se faire sans les Djêfouê. Tant que je suis le chef, je n’accepterai jamais qu’une femme occupe le siège royal. M’mo Tanou, pour moi, peut être reine-mère et non reine», martèle-t-il.

Va-t-on assister au règne d’un royaume par deux rois ? C’est indubitable, une autre crise ethnico-ethnique est largement ouverte. 

Kpan Charles

Commentaires

commentaires