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[Côte d’Ivoire Procès en flagrants délits d’Alain Lobognon] Plusieurs députés refoulés par les forces de l’ordre, ce matin


-‘’C’est un procès de la honte’’, selon le député Koné Nagadoman

Plusieurs députés ont été refoulés, au palais de justice le mardi 29 janvier 2019, où s’ouvre le procès en flagrants délits d’Alain Lobognon, l’un des proches de Guillaume Soro.

Plus d’une dizaine de députés habillés avec leurs écharpes (dans les apparats de députés) ont été refoulés, au palais de justice d’Abidjan, le mardi 29 janvier 2019, où ils ses sont rendus ‘’pacifiquement’’ pour ‘’assister’’ et apporter leur ‘’soutien’’ à leur collègue, Alain Lobognon, a constaté lepointsur.com sur place.

Un fort détachement de différentes unités des forces de l’ordre ont quadrillé le palis de justice d’Abidjan. « Nous sommes ici pour maintenir la sécurité, parce que tout peut arriver à tout moment », a indiqué un policier du GMI, l’une des unités.

Un fort détachement des forces de l’ordre

Alain Logbognon qui est entendu ce jour, a été écroué à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) le 15 janvier 2019,  à la MACA ‘’pour divulgation de fausses nouvelles’’.

Le député de Dianra, Koné Nagadoman, a, au nom de ses pairs qualifié l’acte ‘’de violation des lois’’ et de ‘’procès de la honte’’, lors d’une conférence de presse improvisée devant le palais de justice d’Abidjan-Plateau. « Nous sommes venus soutenir notre collègue injustement écroué à la Maca. Nous sommes dans un État de droit et la moindre des choses, c’est de nous laisser entrer dans la salle », a-t-il regretté.

L’immunité parlementaire évoquée par l’Assemblée nationale pour faire cesser les poursuites contre leur collègue n’aura pas fait reculer le procureur de la République, Richard Adou, qui a lancé les poursuites contre le Député de Fresco.

Ses avocats sont montés au créneau pour dénoncer une procédure ‘’illégales’’. « La poursuite ou l’arrestation d’un ancien membre du gouvernement obéit à une procédure spéciale, notamment celle prévue au titre 9 du code de procédure pénale pour les crimes et délits commis par les magistrats et certains fonctionnaires, et sauf cas d’atteinte à la sûreté de l’Etat, il ne peut être entrepris de poursuite contre un ancien membre du gouvernement suivant la procédure de flagrant délit », ont rappelé les avocats du député qui estime que la loi relative à la protection des anciens membres du gouvernement doit être appliquée. « Dès lors, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les poursuites pénales présentement engagées contre lui sont illégales et sa détention actuelle à la Maca est arbitraire», ont-ils conclu.

C’est dans ce contexte surchauffé à l’extérieur du palais de justice, que se tient le procès en flagrants délits d’Alain Lobognon.

Kpan Charles

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