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Côte d’Ivoire/ Pour avoir réclamé 12 mois d’arriérés de salaire: Les agents de CARICI interdits d’accès à leur entreprise


La Carrosserie industrielle de Côte d’Ivoire (CARICI), créée en 1982 n’a pas de concurrents du point de vue qualité de sa production. Cependant c’est une société en difficultés financières que Georges Vndenbrouck cède à Lopes Jean Alexis en Avril 2014, avec plusieurs dettes dont six (6) mois d’arriérés de salaires des travailleurs.

Seulement, après cinq ans d’irrégularité mais surtout un an de salaires impayés, les 250 employés de l’entreprise déposent un préavis de grève le 27 avril 2015. Qui débute le 6 mai après le respect scrupuleux des procédures administratives.

« C’est inhumain » clament les agents qui ont perdu cinq des leurs. Des décès liés à des infections pulmonaires, conséquence des conditions de travail. Et de s’interroger : « Comment survivre et se soigner sans aucun sous pendant toute une année, alors que les commandes continuent d’affluer ? » Des foyers sont brisés et les enfants, dommages collatéraux, sont expulsés des écoles.

En réponse à leur grève illimitée, le personnel composé de 250 travailleurs se voit interdit l’accès à l’usine. Le PDG, Lopes Jean Alexis abandonné par son équipe démissionnaire notamment le directeur des affaires financières et administratives, le directeur commercial et le Contrôleur général, a nuitamment verrouillé l’accès de l’entreprise.

« Nous avions continué à travailler parce qu’il a toujours eu les mots justes. Toujours des promesses ! » Affirme l’un d’entre eux. La comptabilité de la CARICI ne semble plus faire de différence entre les factures de l’entreprise et celles du patron. Entre autres, les reçus excessifs de champagnes, des billets d’avion en passant par des notes salées de communication mensuelle de téléphone.

Les grévistes qui, jusqu’ici n’ont pas cédé à la provocation, attendent pacifiquement la satisfaction de leur doléance majeure : la solde de leurs arriérés de salaires.

Kakou Nda

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