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[Côte d’Ivoire/Plus de 21 ans après le déclenchement de la rébellion armée] Guillaume Soro de Z à Z


Duékoué, le 22-09-2023 (lepointsur.com) 21 ans après le déclenchement de la rébellion armée qui a balafré la Côte d’Ivoire, M. Guillaume Soro, l’ex-chef de la rébellion est passé du stade de simple étudiant au fils prodige, et à persona non grata.

Guillaume Soro, l’ex-héros des zones Centre Nord et Ouest (CNO) en Côte d’Ivoire

Tel le grand Merlin dans les sciences fictions, la métamorphose du jeune étudiant à cette époque avait fort bien été applaudie, autrefois, dans certains foyers et autres salons politiques en Côte d’Ivoire, avec en commun, le parallélisme des revendications lors de toutes les négociations des accords de paix, face au régime du “Grand boulanger’’. Adulé également par des soutiens de taille dans la sous-région ouest africaine et dans l’hexagone de “Chirac l’africain’’, Guillaume Soro, le jeune chef de guerre était considéré comme le messie. Très loin alors de savoir que ce roucoulement prendrait fin, un jour…

Guillaume Soro, un personnage politique déchu qui attend à nouveau le « jour de son jour »

La tradition de l’idylle entre Guillaume Soro et ses désormais ex-mentors, dont le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara n’a été que de très courte durée : juste le temps de deux mandats présidentiels pendant lequel il a successivement occupé les fonctions de chef de Gouvernement, Ministre de la défense et de président de l’Assemblée Nationale. Parti de zéro en tant qu’étudiant, le natif de Ferkessédougou est devenu un héros (chef de guerre) avant de revenir à zéro. En clair, de Z à Z (zéro donc à zéro), comme nous l’avons constaté, « Tiéni Gbanani » est aujourd’hui l’une des personnalités politiques ivoiriennes sur les têtes desquelles pèsent encore l’épée de Damoclès juridique dans le monde : en Côte d’Ivoire et dans l’hexagone. Toute chose qui l’a contraint à la clandestinité, malgré son rôle très déterminant pour la prise du pouvoir du « Brave Tchê » en 2010 et 2011. Malgré un tel acharnement, « Tiéni Gbanani » espère toujours, un jour, rentrer au bercail, en Éburnie, pour y jouer un rôle très déterminant, très agguéri désormais par ses modestes expériences acquises pendant son d’exil, dans la clandestinité.

Mais, ce calvaire n’est-il pas semblable à la traversée du désert par le peuple d’Israël, avant d’arriver à la Terre tant Promise ? Seul le temps, l’autre nom de Dieu, pourra nous situer tous, un jour … Inch’Allah !

Laine Gonkanou, correspondant régional

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