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[Côte d’Ivoire/Médias] Mlle Angèle Koulaï (Journaliste et présidente de l’OFUMCI) très formelle: « L’autonomisation et la formation préservent la dignité des femmes des médias »


Duékoué, le 14-12-2022 (lepointsur.com) Mlle Angèle Koulaï est journaliste, correspondante du journal le Bélier dans le District des Montagnes.

Poussée par sa volonté d’œuvrer pour le leadership vrai des femmes dans le domaine des médias en Côte d’Ivoire non sans lutter contre toutes les différentes formes de violences basées sur le genre dont elles sont victimes, elle a créé le 03 mai 2022 à Port-Bouët, dans la ville d’Abidjan, l’organisation des femmes unies des médias de Côte d’Ivoire (OFUMCI). Et ce, en étroite collaboration avec des femmes journalistes et professionnelles des médias.

Depuis cette date, la modeste organisation dont elle est la première présidente fait son petit bonhomme de chemin, tissant au passage des contacts pour réaliser le bien-être de tous ses membres dont le besoin fondamental est et demeure les renforcements de capacités opérationnelles pour être plus compétitives au même titre que les hommes qui exercent dans ce milieu.

Dans cette interview, tout en motivant toutes les femmes des médias à la tâche, elle fait un plaidoyer auprès des partenaires au développement en vue de les aider à réaliser tous les grands projets de l’OFUMCI pour préserver la dignité des femmes des médias en Côte d’Ivoire.

Entretien !

Le choix de la Commune de Port-Bouët pour installer le siège de votre organisation naît-il du hasard ?

La Commune de Port-Bouët est l’une des 10 Communes qui forment la ville d’Abidjan, capitale économique et administrative de notre pays. En nous y installant, nous avons bien voulu réduire la distance focale qui sépare les organisations de l’intérieur des décideurs et autres partenaires qui résident à Abidjan.

Que doit-on retenir comme bilan de votre organisation depuis sa création ?

Après notre investiture le 27 août 2022, nous fonctionnons conformément à une matrice d’action.

D’abord, notre première action a  consitsté à faire connaître concomitamment notre organisation aux femmes des médias, aux autorités et autres partenaires.

A cette phase s’ajoute en second lieu l’organisation d’activités sociales à caractères inclusifs et communautaires. Par ailleurs, nous sommes à la recherche de financements pour renforcer les capacités opérationnelles de tous nos membres à la culture de la paix et du développement durable de la Côte d’Ivoire.

Enfin, nous ne perdons pas de vue la question de l’autonomisation des femmes des médias qui est le gage de lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre dont elles sont constamment victimes malheureusement. Une grande matrice d’action qui sera close par la création d’un prix féminin pour promouvoir l’excellence dans ce domaine.

Pensez-vous êtes en phase avec les autorités administratives et les patrons de presse ivoiriens dans la mise en œuvre de votre projet qui vise la dignité féminine dans le domaine des médias ?

Bien évidemment. La question des violences basées sur le genre que nous abordons fait déjà l’objet de sensibilisation, et de répressions sévères en vue de démotiver tous les adeptes de cette praxis humiliante qui dénature la femme. Et nous sommes tous sans ignorer que grâce aux nombreuses actions du Gouvernement ivoirien appuyé par les partenaires au développement, les choses commencent à s’améliorer. Mais force est de retenir tout de même qu’il y a toujours des poches de résistance malheureusement. Lesquelles nous devons combattre sans relâche pour permettre à la femme des médias d’exercer dans un cadre sain de travail.

Un mot aux partenaires

Pour nous en d’autres termes, l’autonomisation et la formation des femmes des médias sont les gages de préservation de leur dignité et de leur sécurité. C’est pourquoi nous plaidons auprès des institutions internationales et autres partenaires afin q’ils nous aident à les réaliser. Car une femme de médias bien formée et autonome est non seulement un atout pour son service mais aussi elle est une fierté pour sa communauté parcequ’elle est digne.

Un message aux femmes des médias

Aux femmes des médias de Côte d’Ivoire, nous leur demandons d’adhérer massivement à l’OFUMCI qui oeuvre pour les aider à surmonter toutes les tares de notre milieu.

Propos recueillis et retranscrits par Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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