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[Côte d’Ivoire] Les agents déflatés de la RTI réclament justice auprès du président Alassane Ouattara


Abidjan, le 27-06-2023 (lepointsur.comDes agents déflatés de la RTI ont eu une rencontre avec Eric Taba, le directeur du protocole du président Alassane Ouattara, le 25 juin 2023. Une réunion émouvante au cours de laquelle Eric Boly, ex-journaliste sportif à Radio CI et porte-parole des 322 agents déflatés, a exposé la situation tragique qu’ils vivent depuis 2012. Dans l’espoir que ce message atteigne Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, son patron.

Plus de quarante agents ont perdu la vie, faute de moyens financiers pour accéder aux soins médicaux.

La voix de la détresse

« La voix de ceux qui ont tout perdu ce jour de 12 Mars 2012« , ainsi a débuté Eric Boly, la voix tremblante, devant l’ambassadeur et les autres présents. Il a donné voix à ces 322 agents, dont la vie a basculé du jour au lendemain, passant de la gloire à la déchéance. Pendant onze longues années, et encore aujourd’hui, ils endurent des souffrances indescriptibles.

« D’autres ont succombé avec une facture médicale minime entre les mains, une fin humiliante pour des professionnels qui ont consacré leur vie à informer et divertir les Ivoiriens ».

Boly a souligné que plus de quarante de leurs collègues ont perdu la vie, faute de moyens financiers pour accéder aux soins médicaux. Parfois, de façon déchirante, faute de transports pour se rendre à l’hôpital, certains ont tragiquement rendu l’âme. D’autres ont succombé avec une facture médicale minime entre les mains, une fin humiliante pour des professionnels qui ont consacré leur vie à informer et divertir les Ivoiriens.

Familles détruites, enfants égarés

La tragédie du 12 mars 2012 a provoqué la dislocation de familles entières. Les couples se sont brisés, et les foyers ont explosé sous le poids des difficultés financières. Les épouses de ces agents déflatés ont refusé de s’accommoder de cette réalité amère. Aujourd’hui, certains enfants de ces ex-agents se sont égarés dans la débauche et le vagabondage, laissant derrière eux un avenir incertain. Privés de ressources financières, les pères ont perdu le contrôle sur leur vie et celle de leur famille.

La tragédie du 12 mars 2012 a provoqué la dislocation de familles entières

La situation est devenue si insoutenable que certains agents, incapables de payer leur loyer, ont été contraints de trouver refuge dans des campements reculés
Médard KOFFI 

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