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[Côte d’Ivoire] Le SYNAFECI dévoile l’ampleur vertigineuse de la dette des fournisseurs et pointe du doigt divers organismes gouvernementaux


Abidjan, le 18 janvier 2024 (lepointsur.com) Le Syndicat National des Fournisseurs de l’État de Côte d’Ivoire (SYNAFECI) a organisé une rencontre décisive au Jardin du Cercle des Rails au Plateau-Abidjan le mercredi 17 janvier 2024. L’ordre du jour mettait en lumière les résultats de la réunion entre le SYNAFECI et le Gouvernement Ivoirien, marquée par l’acceptation des préoccupations des fournisseurs de l’État.

Cette dette monumentale découle de factures négligées et en suspens, impliquant une série d’organismes gouvernementaux, dont le District Autonome d’Abidjan et la Mairie de San-Pedro

Lors de cette réunion capitale, le leader éminent du SYNAFECI, Gré Faustin, a pris la parole, mettant en lumière l’ampleur vertigineuse de la dette des fournisseurs, atteignant la somme colossale de plus de 8 800 milliards FCFA. Cette dette monumentale découle de factures négligées et en suspens, impliquant une série d’organismes gouvernementaux, dont le District Autonome d’Abidjan et la Mairie de San-Pedro.

Gré Faustin n’a pas mâché ses mots en interpellant le gouvernement, remettant en question sa capacité à respecter ses engagements envers les fournisseurs. Dans une déclaration percutante, il a souligné l’urgence de régler cette dette cruciale, mettant en évidence le poids financier qui pèse sur les épaules des fournisseurs. Faustin a appelé à une action immédiate, insistant sur la nécessité pour le gouvernement de faire preuve d’une réelle volonté politique pour résoudre cette crise financière pressante.

Selon ses dires, le SYNAFECI se trouve actuellement engagé dans des pourparlers cruciaux avec le gouvernement ivoirien, sous la direction éclairée du Premier Ministre Robert Beugré Mambé et du Ministère du Budget et des Finances dirigé par Adama Coulibaly. Gré Faustin souligne avec insistance la nécessité d’une volonté politique robuste pour résoudre cette crise financière qui menace le secteur des fournisseurs.

Dans ses déclarations, Faustin exhorte à une résolution rapide de la dette, plaçant au cœur des discussions le gestionnaire du CUT, Ali Coulibaly Kader. Il insiste sur l’importance cruciale de l’implication directe des autorités gouvernementales pour parvenir à un règlement prompt et équitable de cette dette colossale. Faustin, en appelant à une action décisive, met en avant l’impératif d’une coordination efficace entre le SYNAFECI et les représentants gouvernementaux pour surmonter cette crise financière pressante.

La suspension récente d’un sit-in vital des fournisseurs trouve son explication dans la prise de conscience du gouvernement ivoirien des préoccupations majeures du SYNAFECI. Gré Faustin, dans ses commentaires, évoque les interventions significatives de l’État Ivoirien et de la Confédération Africaine de Football (CAF), mettant en relief la disposition du gouvernement à écouter comme le facteur déterminant.

Faustin souligne que c’est la volonté manifeste du gouvernement ivoirien de prendre en considération les inquiétudes légitimes du SYNAFECI qui a prévalu dans la suspension du sit-in. Les actions concertées de l’État et de la CAF témoignent de la reconnaissance des enjeux cruciaux liés à la dette des fournisseurs, démontrant ainsi une ouverture au dialogue et à la résolution des problèmes financiers persistants. Cette évolution positive suggère une voie vers la compréhension mutuelle entre le SYNAFECI et les autorités, soulignant l’importance de la communication et du dialogue dans la recherche de solutions.

Cependant, le SYNAFECI va au-delà de la simple revendication de paiement de la dette fournisseurs en soulevant des interrogations cruciales sur l’injustice fiscale et douanière. Une lumière est jetée sur la Taxe Spéciale d’Équipement (TSE), dont seuls les membres de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) bénéficient, créant ainsi un déséquilibre flagrant.

Les fournisseurs, conscients de cette inégalité, élèvent leur voix pour réclamer une équité fiscale, dénonçant une concurrence qu’ils estiment inadmissible. Cette demande souligne l’appel du SYNAFECI à une révision profonde des politiques fiscales et douanières, visant à instaurer une équité entre toutes les entités économiques. En mettant en lumière cette disparité, le SYNAFECI met en avant l’importance d’une réforme systémique pour garantir des conditions équitables pour tous les acteurs économiques du pays.

Dans son rôle d’organisation syndicale engagée, le SYNAFECI adresse une demande pressante au gouvernement ivoirien, plaidant pour une collaboration étroite avec toutes les parties prenantes afin de résoudre les problèmes persistants des fournisseurs. Soulignant l’importance de l’inclusion de divers acteurs dans le processus de résolution, le SYNAFECI insiste sur la nécessité d’un dialogue ouvert et participatif.

Des rencontres ont déjà eu lieu, démontrant l’engagement du SYNAFECI à s’engager dans un dialogue constructif avec les autorités gouvernementales. Une seconde réunion cruciale est programmée pour le 23 janvier 2024, où les préoccupations spécifiques des fournisseurs seront examinées en détail. Cette démarche témoigne de la volonté du SYNAFECI de travailler de manière collaborative pour parvenir à des solutions concrètes, dans l’espoir de garantir des conditions équitables et durables pour les fournisseurs dans le contexte économique ivoirien.

Selon Faustin Gré, président du SYNAFECI, la priorité indéniable de l’organisation est l’apurement sans délai de la dette des fournisseurs. Gré exprime avec fermeté sa critique envers les dépenses considérables, soulignant notamment les coûts associés à la Coupe d’Afrique des Nations, pendant que les factures des fournisseurs restent en suspens. Cette observation pointue met en exergue une disparité apparente entre les ressources mobilisées pour des événements majeurs et les obligations financières envers les acteurs économiques du pays.

Gré Faustin va au-delà de la simple revendication financière en appelant à une responsabilité accrue du gouvernement envers les opérateurs économiques. Il met en lumière le besoin impérieux de gestion financière responsable, insistant sur le fait que les investissements publics ne devraient pas compromettre les paiements essentiels aux fournisseurs qui contribuent activement à l’économie nationale. Cette déclaration souligne le plaidoyer du SYNAFECI en faveur d’une gouvernance financière équilibrée, garantissant la stabilité économique et le respect des engagements envers les fournisseurs.

Le SYNAFECI émet un avertissement solennel quant aux conséquences dévastatrices de cette crise sur les fournisseurs, soulignant les difficultés financières croissantes et les pratiques commerciales injustes auxquelles ils sont confrontés. Mettant en lumière les enjeux cruciaux, le syndicat annonce que la bataille pour la justice financière avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) prendra une tournure judiciaire majeure le mardi 6 février 2024.

Dans un appel pressant à la mobilisation des fournisseurs, le SYNAFECI adresse une demande spécifique à Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara. Ils sollicitent son intervention pour éviter l’exigence de la Couverture Maladie Universelle pour les étudiants, lycéens, collégiens, écoliers et candidats aux concours de la fonction publique, reconnaissant ainsi l’impact disproportionné que cela pourrait avoir sur ces groupes vulnérables.

La suite judiciaire prévue pour le 6 février 2024 ajoute une dimension cruciale à cette quête de justice financière. Le SYNAFECI semble prêt à franchir le pas vers les tribunaux pour garantir la défense des droits et des intérêts des fournisseurs, signalant une étape significative dans leur lutte pour une réforme équitable et transparente du système financier.

Médard KOFFI

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