Côte d’Ivoire : la Cadha renforce les capacités des militaires de la 4eme région militaire de Korhogo
28-11-2018 (lepointsur.com) A l’approche des élections de 2020 et au regard des nombreuses violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises par des éléments des forces armées et de sécurité de Côte d’Ivoire , la Coordination africaine des droits de l’homme pour les armées (Cadha) a organisé , les 26 et 27 novembre derniers, au mess de la 4eme région militaire, une session de formation.
Dénommée « Droits de l’homme et élections 2020 », ladite session est à l’initiative de la cadha, en collaboration avec l’Etat-major général des Faci et en partenariat avec le mouvement fédéraliste international. Il a réuni 30 officiers, sous-officiers et militaires du rang. Les participants sont venus apprendre, entre autres, les notions de base des droits de l’homme ainsi que le code d’éthique et de déontologie militaire.
Tous devront faire preuve, à l’issue de la formation, de comportement irréprochable et exemplaire en vue d’aboutir à une armée respectueuse des droits humains et aux liens renforcés avec les populations civiles ont expliqué Massoma Dosso, coordonnateur général de la coordination africaine des droits de l’homme pour les armées (Cadha) et Ali Ouattara, point focal régional de l’Afrique francophone du mouvement fédéraliste international.
Pour y arriver, les formateurs ont indiqué un certain nombre de paramètres. Ils invitent les séminaristes à s’approprier les modules dispensés et à avoir constamment pour leitmotiv, le respect scrupuleux des droits de l’homme à tout moment et singulièrement en période de troubles. Bien avant, Dosso Massoma et Ali Ouattara ont salué les efforts conjugués et consentis par les autorités ivoiriennes gouvernementales, militaires et certaines ONG œuvrant à la promotion des droits de l’homme pour les armées.
Des efforts qui, selon eux, ont »soigné » l’image de l’armée de Côte d’Ivoire et lui ont valu de glaner des lauriers tant au plan national qu’au plan international qui sont, pêle-mêle, zéro cas de violences sexuelles ou à caractère sexiste; la Côte d’Ivoire est retirée de la liste de la honte, obtient le statut de pays non permanent au conseil de sécurité des Nations-Unies et ses soldats sont déployés dans des missions de maintien de la paix, notamment au Mali et très bientôt en Centrafrique.
Prenant la parole, Binaté Lacina, secrétaire général1 de la préfecture a rappelé l’utilité d’une coexistence pacifique aux fins d’établir entre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité une vie harmonieuse.
Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale