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[Côte d’Ivoire/la 14ème Réunion régionale africaine de l’Oit] Les experts planchent sur la problématique de l’emploi en Afrique


Le ministre Abinan Pascal,lors de son intervention

Abidjan, 05-12-2019 (lepointsur.com) A Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire,  se tient  la 14ème Réunion régionale africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT) depuis le mardi 03 décembre 2019.

A l’ouverture de ces assises, le choix des participants s’est porté sur le ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale, Pascal Kouakou Abinan comme le président de cette 14ème Réunion en présence du directeur général de l’Oit, et plus de 500 participants composés de représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’organisations non gouvernementales, d’employeurs et de travailleurs venus des 54 pays africains.

Cette rencontre vise à plancher sur la question de l’avenir du Travail et la Protection sociale dans les pays africains. En effet, selon  le ministre Abinan Pascal, « La Réunion régionale africaine qui nous rassemble en ce  lieu, ce jour, est l’activité de clôture du centenaire de l’OIT, célébré à travers divers événements, aussi bien culturels qu’intellectuels, » a-t-il précisé. Avant d’ajouter que : « (…) est l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur l’importante œuvre accomplie par l’Oit et ses mandants tripartites et d’envisager sereinement l’avenir du travail que nous voulons pour nous-mêmes et pour les générations futures ».

Au cours de son intervention, il a relevé que le continent africain est sujet à diverses difficultés notamment le chômage de la jeunesse, le  faible niveau d’industrialisation des pays africains, la déforestation galopante et le changement climatique, non sans proposer des solutions.

Continuant, il a noté que malgré ces difficultés, les pays africains qui ne sont pas restés inactifs ont, avec le soutien de certaines institutions internationales notamment le Bureau international du Travail (Bit), qui « fait progresser le travail décent en procédant à une meilleure redistribution des fruits de la croissance économique ».

A preuve, dira-t-il, « plusieurs actions ont été menées pour lutter durablement contre le chômage, notamment celui des jeunes, des femmes et des personnes en situation de handicap, instaurer des socles de protection sociale destinés à garantir des droits élémentaires en matière de sécurité sociale , assurer aux travailleurs la sécurité, la santé et la préservation de leurs droits fondamentaux ,pour promouvoir un dialogue social constructif et pour lutter contre le travail des enfants et la traite des personnes, nous ont permis d’apporter quelques réponses aux besoins et aspirations de nos populations ».

A l’en croire, pour lutter contre certaines disparités, comme les emplois informels dont le taux est de 93,9% en 2016 soit 97% en milieu rural, le gouvernement ivoirien a pris de nombreuses mesures à travers les différents Plans Nationaux de Développement et bien d’autres mécanismes tel que le programme social du gouvernement 2019-2020 dont l’objectif est de renforcer l’action sociale du gouvernement à travers des projets à impact large et rapide, essentiellement relatifs à l’éducation, à l’accès aux biens de première nécessité, à l’emploi et à l’autonomisation des femmes, au bien-être en milieu rural, à la santé et à la protection sociale.

Lui emboîtant le pas, le directeur général de l’Oit, Guy Ryder, a indiqué que « (…) C’est dans ce contexte qu’il faudra relever le défi de l’emploi en Afrique: créer 26 millions d’emplois productifs tous les ans si l’on veut réaliser l’Agenda du développement durable à l’horizon 2030 ».

Entre autre solution, il a proposé que le déficit de financement annuel de 68 milliards de dollars devra être comblé, de sorte à financer les investissements nécessaires pour que la protection sociale universelle devienne réalité en Afrique. Pour lui, en effet, « Les nouvelles technologies ouvrent des perspectives entièrement inédites pour le développement en Afrique, avec de véritables avancées à la clé si ces technologies peuvent être appliquées et déployées avec succès ». Cependant, a-t-il insisté : «  le danger existe que la fracture et la marginalisation numériques s’aggravent si les investissements et l’innovation nécessaires font défaut ».

Prenant l’exemple de la Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, vice-président de la Côte d’Ivoire a indiqué que ce sont 2 800 000 emplois qui ont été créés dans le pays entre 2011 et 2019. Somme toute, les représentants des employeurs et des travailleurs ont invité l’Oit à œuvrer pour le respect des lois sur le travail.

Opportune BATH

 

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