Côte d’Ivoire : des journalistes instruits sur les questions du genre, des conventions et de la liberté d’associations #Médias


Abidjan, 19-12-2017 (lepointsur.com) A l’initiative de L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) et de la Fédération internationale des journalistes de l’Afrique, s’est tenu les 18 et 19 décembre 2017, à Abidjan,  un atelier de formation à l’attention de quinze journalistes, sur les questions du genre, des conventions et de la liberté d’association.

Les apprenants ont été, deux jours durant, outillés sur  plusieurs thématiques, à savoir : ‘’ Les défis des femmes journalistes en Côte d’ Ivoire ‘’ ; ‘’La convention collective et sa mise en œuvre pour le bien-être des journalistes’’ ;’’La liberté d’associations et les conventions 87 et 98 de l’OIT.’’ Et ‘’La liberté d’associations en Côte d’Ivoire : état des lieux’’, décortiqués par des experts en la matière.

Se prononçant sur le premier thème, Agnès Kraidy, présidente du Réseau des femmes et des professionnelles de la communication de Côte d’Ivoire (Refjpci) a fait l’état des lieux sur la représentativité des femmes journalistes dans les rédactions.

Pour la patronne du Refjpci, les femmes sont peu représentées aux postes de décisions. « Les défis des femmes, c’est d’abord notre minorité », fait-elle remarquer.Plusieurs raisons, à l’en croire, expliquent cet état de fait.L’harcèlement sexuel au niveau des femmes journalistes, les stéréotypes, les tâches ménagères et la vie de foyer entre autres.

Estimant qu’elles se doivent de relever ces défis, Agnès Kraidy plaide pour la protection de ses consœurs. Aussi, elle leur demande d’être plus ambitieuses, en se formant, s’intéressant aux sujets politiques, se décomplexant et sachant assumer les contraintes professionnelles. « Le défi de la question du genre, est celui des conditions de travail et du bien-être des journalistes », dira-t-elle pour terminer.

Lui emboîtant le pas, le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci), Guillaume Gbato a dit être pour la politique du quota. « Il faut une vraie loi sur la parité en Côte d’Ivoire », a indiqué Guillaume Gbato.

Avant d’interpeller l’Etat de Côte d’Ivoire sur la nécessité de soutenir les entreprises de presse. « Il faut des salaires convenables pour avoir des journalistes professionnels », insiste-t-il, avant d’ajouter : « vu le rôle des journalistes dans la construction de la société, l’Etat doit appuyer fortement et financièrement les entreprises de presse, pour le bien-être des journalistes.»

La décortication des deux derniers thèmes, a été respectivement l’affaire de MM. Tsumbu Innocent, représentant régional de Africa Global Union et Mesmin Komoé, PCA de la  Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci).

Dans leurs exposés, ils ont exhorté les participants à la solidarité pour atteindre leurs objectifs.« Eviter d’avoir dans le groupe des gens qui jouent le jeu double de l’employeur », a pour sa part prévenu M. Tsumbu Innocent.

 Mesmin Komoé  accuse, quant à lui,  les politiques de décider de tout.« Il nous faut avoir une société civile forte, alors que nous avons une société politique. Ne pas laisser le pays aux mains des politiques qui décident de tout », conseille-t-il.

Visiblement surpris des conditions de travail des journalistes de Côte d’Ivoire, l’émissaire de la IFJ n’a pas caché son indignation. « Je suis vraiment choqué des conditions de travail des journalistes de  Côte d’Ivoire. Il faut engager la bataille contre les patrons de presse », soutient l’hôte.

 Le mot de fin est revenu au président de l’Unjci, Moussa Traoré qui a traduit sa reconnaissance aux panélistes pour la qualité de la formation.

Opportune Bath

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