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[Côte d’Ivoire Environnement] Une caravane ouest-africaine pour la Terre et l’Eau lancée, à Abidjan


La deuxième édition de la Caravane ouest africaine a été lancée, vendredi 10 novembre 2018, dans la capitale politique ivoirienne, Abidjan.

Prévue du 10 au 30 novembre 2018, la caravane, initiée par la plateforme Convergence globale des luttes pour la Terre et l’Eau (Cglte), démarrera par la Guinée, puis traversera la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et prendra fin au Bénin. « Droit à la terre, à l’eau et à l’agroécologie paysanne : une lutte commune ! » Tel est le thème consacré à cette caravane.

Pour l’étape de la Côte d’Ivoire, ce sont, environ 300 caravaniers composés de représentants des communautés, des mouvements sociaux, des organisations paysannes et de la société civile en provenance de 7 pays qui y sont attendus, a annoncé le point focal de la Cglte, Mme Koné Kadidja. Les caravaniers sillonneront les villes de Man, de Daloa et d’Aboisso du 14 au 19 novembre 2018, a-t-elle fait savoir.

Selon Mme Koné, cette activité a pour objectif de « contribuer à une transformation sociale notamment par la sensibilisation et le plaidoyer pour l’amélioration des politiques et les textes législatifs en cours de ratification, d’élaboration ou révision sur le foncier, l’eau, les semences paysannes, le pastoralisme, la pêche », pour défendre la souveraineté alimentaire en promouvant l’agro-écologie paysanne qui s’appuie sur le droit humain à l’alimentation. Aussi, permettra-t-elle « la sensibilisation des populations sur la nécessité de lutter pour le renforcement des synergies d’action des organisations et mouvements au niveau de chaque pays, l’amélioration de l’implication des femmes et des jeunes dans la gouvernance foncière et le renforcement du dialogue avec les gouvernants ».

La terre, l’eau et les semences sont des thématiques qui intéressent tout le monde, a renchéri Mme Zaï Pauline, également point focal de la caravane : « Que nous soyons ministres, producteurs, élus, travailleurs, fonctionnaires…, nous dépendons tous de la terre. C’est une question qui mérite l’attention de chacun d’entre nous quelque soit notre niveau. Donc notre première attente, c’est la mobilisation de toute la société depuis la base jusqu’au sommet. Notre deuxième attente, c’est le regard des décideurs sur nos programmes et notre combat, pour que ce que nous développons puisse trouver un écho favorable afin que des politiques en matière de ces questions soient révisées ».

Créée en 2015, au Mali, la Convergence globale des luttes pour la Terre et l’Eau – Ouest africaine (Cglte-OA) est composée de 14 plateformes nationales, d’une coordination régionale regroupant près de 350 organisations.

Elle mène des actions collectives basées sur des analyses et propositions communes et travaille essentiellement au niveau des législations sur le plan national et régional.

Moïse Yao K.

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