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[Côte d’Ivoire/Éducation nationale] La grogne silencieuse des fondateurs d’écoles privées


Abidjan,le 13-04-2023 (lepointsur.com) Les fondateurs des établissements primaires et secondaires privés de Côte d’Ivoire attendent toujours depuis fin mars 2023, de passer à la caisse du Trésor public pour recevoir la subvention de l’État qui leur est allouée chaque année. Mais devant la lenteur des mouvements financiers en leur faveur, nombre d’entre eux ruminent déjà en secret d’exprimer leur ras-le-bol, publiquement en fermant leurs écoles. Une situation qui pourrait mettre à mal le bon déroulement des examens de fin d’année que sont le CEPE, le BEPC et le BAC.
 
En effet, à la question de savoir si réellement les examens de fin d’année 2022-2023 se dérouleront conformément aux calendriers prévus par l’administration scolaire dirigée par la ministre Mariatou Koné, des voix se lèvent peu à peu pour exprimer leur grand scepticisme. Ce, en raison des arriérés de subvention que l’État de Côte d’Ivoire reste encore devoir aux établissements primaires et secondaires privés.

Si rien n’est fait d’ici peu, les élèves risquent de ne pas avoir accès aux salles de classes dans les établissements privés

 
Une situation qui est à l’origine des dysfonctionnements dans plusieurs écoles de la place où les personnels enseignants et administratifs accusent déjà des arriérés de salaires.
 
Difficultés auxquelles s’ajoutent les paiements de factures diverses, de matériels pédagogiques et informatiques.
 
A Abidjan, Abengourou, Daloa, Gagnoa, tout comme dans toutes les autres villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, l’inquiétude se lit visiblement tant sur les visages des fondateurs que sur les visages de leurs personnels. « C’est chaud… On arrive plus à tenir financièrement. Il faut que l’État pense à nous aussi comme il l’a fait pour les opérateurs économiques intervenants dans le domaine des travaux publics« ; nous avait confié un fondateur de Divo sous le couvert de l’anonymat.
 
Même son de cloche pour K., un autre fondateur à Bouaflé qui a laissé exploser sa colère en affirmant que si rien n’est fait d’ici peu, ils se feront entendre en bloquant tout, voire même en empêchant le déroulement des examens de fin d’année.
 
La ministre Mariatou Koné en charge de l’éducation nationale et de l’alphabétisation étant ainsi informée, nous espérons tout de même qu’en sa qualité de ministre, professeure et mère, ne ménagera aucun effort pour trouver les ressources nécessaires devant permettre de payer cette dette intérieure de l’État de Côte d’Ivoire dans un délai raisonnable, à l’effet de sauver les examens de fin d’année scolaire 2022-2023 de ses enfants-élèves.
 
Laine GonkanouCorrespondant Régional
 

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