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[Côte d’Ivoire] Duekoué, le lycée moderne, théâtre de violence et d’horreur, lundi


Le lycée moderne de la ville de Duékoué dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire a été le théâtre de violence et d’horreur dans la matinée du lundi 26 novembre.

Le mercredi 21 novembre, une chasse à l’homme entre transporteurs et élèves avait eu lieu dans cette localité.  Des transporteurs de Duékoué  armés de gourdins et d’armes blanches ont pillé, saccagé avant d’incendier cet établissement, emportant avec eux des ordinateurs et des documents importants, lundi. Plusieurs cas de blessés graves. Ce, en représailles à la casse de deux de leurs véhicules par les élèves lors de la grève des enseignants, apprend sur place lepoinstur.com.

Le feu a tout ravagé

Un mouvement de violence spontané que Djati Yao, proviseur de cet établissement, explique difficilement : «  Tout serait parti d’une altercation entre les élèves et transporteurs, il y a de cela quelques jours. Ce matin, comme tous les lundis, nous avons monté le drapeau. Quelques minutes plus tard, le directeur des études d’un collège privé de la place m’informe par téléphone qu’un groupe de personnes faisait mouvement vers le lycée avec des gourdins. J’ai immédiatement saisi le commissaire de police. Au même moment nous avons appris que le directeur régional de l’enseignement (Dren) venait parler aux élèves après les mouvements de grève de la semaine dernière. Nous mettions les choses en place quand nous avons entendu des coups de sifflets. C’était la débandade. Il faut dire que depuis la semaine dernière, les transporteurs accusaient les élèves de vandaliser leurs véhicules, lors des grèves d’enseignants. Ceux-ci menaçaient de répliquer si la situation perdurait. » .

Des salles de classes, au bureau des éducateurs, en passant par la salle des professeurs tous été vandalisés, saccagés et pillés.  Comme si cela ne suffisait, la haine a pris le dessus et les vandales sont passés à l’acte extrême en mettant le feu au dortoir des gardiens contigu  au foyer transformé en salle de classe, avant de se retirer. « Nous avons tout perdu. Nos ordinateurs qui contenaient d’importants documents ont été emportés. Nous avons plus de 2000 élèves dont les dossiers viennent ainsi d’être détruits », déplore le proviseur Djati Kouassi, la gorge nouée.

Après le passage des vandales

Le directeur régional, Coulibaly Apa Patric a révélé qu’à la suite des  mouvements du mercredi 21 novembre, les transporteurs ont indiqué avoir eu un véhicule saccagé. Informé, le préfet et lui ont essayé de ramener le calme, le vendredi 22 novembre, en convié tous les concernés à une réunion pour éviter de troubles. « Ensemble avec des représentants de la société civile nous avons ramené le calme », soutient-il pour leur parler.

Une fois encore, il a attiré l’attention des élèves, parents d’élèves et de la société civile sur leur part de responsabilité dans cette violence qui prend d’autres tournures.

Après Zouan-Hounien, dans la même période, c’est l’une des villes de l’ouest de la Côte d’Ivoire qui signe présent à la violence extrême.

Doumbia Balla Moise, Correspondant régional

 

 

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