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[Côte d’Ivoire/Déficits dans le système de la santé] Vers la résolution des problèmes d’ici 2020 


Le ministre ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique, Aka OUELE, a annoncé le lundi 15 avril 2019, la résolution des déficits dans le système de la santé par le gouvernement d’ici 2020, au cours de la cérémonie d’ouverture du Dialogue national sur le financement de la santé, à Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan.

Se prononçant, en effet sur les défis de la performance auxquels se trouve confronté le système de santé de la Côte d’Ivoire qu’il juge d’ailleurs “énormes’’, Aka OUELE a indiqué que, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique va  garantir aux populations ivoiriennes de 2019 à 2020, des résultats immédiats et durables portant sur, la  fourniture  des services de santé de proximité, l’amélioration de la protection sociale, la réduction de la mortalité infantile à travers la consolidation des acquis du Programmes Elargi de Vaccination et le renforcement des acquis de la gratuité ciblée.

En Côte d’Ivoire, les maladies infectieuses et virales comme le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), la tuberculose et le paludisme représentent une lourde charge de morbidité, parce qu’elles causent près de 12 % des décès annuels dans le pays.

À en croire Aka OUELE, la Côte d’Ivoire affiche un taux élevé de mortalité maternelle, néonatale, infantile et infanto-juvénile. «En somme, les maladies transmissibles, maternelles, néonatales et nutritionnelles sont les principales causes d’invalidité et de mortalité, et représentent 62 % de la charge de morbidité», révèle le ministre en charge de la santé en Côte d’Ivoire.

«C’est dans la perspective d’apporter une réponse rapide et durable à ces défis liés à la santé en vue d’atteindre la couverture sanitaire universelle, que le Gouvernement ivoirien, soutenu par les partenaires au développement, a lancé plusieurs réformes et initiatives», a poursuivi Aka Ouélé. Pour lui, ces initiatives visent à mobiliser des ressources complémentaires en faveur de la santé et améliorer la gestion financière des fonds publics affectés à la santé, à élargir la protection contre le risque financier par l’intermédiaire d’un régime d’assurance santé, à améliorer l’accès à des services maternels, néonatals et infantiles de qualité et équipés de matériels et  médicaments essentiels, à et renforcer la gouvernance du secteur de la santé.

«A ces réformes et initiatives, il convient d’associer  le Programme social gouvernemental décidé par S.E.M. Alassane Ouattara, président de la République  dans son adresse à la nation ivoirienne du 31 décembre 2018, dans le cadre de l’amélioration de la santé de nos populations», a-t-il ajoué.

Le ministre de la santé a précisé que «la réforme hospitalière induira un changement structurant des modes de gouvernance et de fonctionnement des hôpitaux. Cela permettra à l’hôpital d’améliorer  ses performances tout en gardant sa mission sociale». Affirmant que, «ces actions seront également accompagnées et soutenues par l’imposant programme de construction, de réhabilitation, d’équipement et de rééquipement. Vous conviendrez avec moi que tout ce  dispositif organisationnel, institutionnel et structurel exige une assistance financière pour sa mise en œuvre».

Le Gouvernement ivoirien sur plusieurs années a fait de nombreux efforts en matière santé. Et pour cause. La crise sociopolitique qu’a connue la Côte d’Ivoire de 2000 à 2010 a impacté négativement ce secteur. Durant cette décennie d’instabilité, les investissements dans le domaine de la santé ont été quasiment inexistants. Un retard que tente de rattraper le gouvernement ivoirien qui, depuis 2011, fait de nombreux efforts en matière de santé.

Cependant il est important de noter que les indicateurs de l’Etat de santé des populations restent encore insatisfaisants eu égard aux niveaux de financement consentis et font peser des menaces importantes sur la santé des plus vulnérables, particulièrement, les femmes, les enfants et les adolescents. Le système de santé est focalisé sur des services coûteux au niveau tertiaire au détriment du niveau primaire. Les ressources externes sont caractérisées par de lourdes charges administratives et un alignement limité sur les priorités nationales.

Ouvert ce jour en présence de plusieurs personnalités, dont le ministre Albert Flindé, le Dialogue national sur le financement de la santé, a été initié par le gouvernement de Côte d’Ivoire, à la fois dans le cadre de la mise en œuvre du processus du Mécanisme Mondial de Financement (GFF), mais aussi dans la perspective de la soutenabilité et de la transition dans le secteur de la santé, notamment le retrait de l’Alliance Mondiale pour les Vaccins et la Vaccination (GAVI) du Programme Elargi de Vaccination.

Il va se tenir sur 4 jours et en deux phases (le pré-dialogue les 15,16 et 17 avril et le sommet présidentiel le 18 avril 2019).

Georges Kouamé

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