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[Côte d’Ivoire/Corruption] Six agents de la DRENA de Yamoussoukro écroués


Yamoussoukro, 28-03-2023 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Tous les jours pour les voleurs à col blanc, les corrompus et corrupteurs de tout acabit, un seul jour pour Spacia et bonjour la MACA. Six agents de la DRENA de Yamoussoukro écroués. Le ministère de la Sécurité, dans ses nouveaux habits et nouveaux bureaux. Guemon, le mur est lézardé. Football, Moroni en transe.

“ Si vous êtes victime ou témoins de faits de corruption et/ou d’extorsion de fonds, SPACIA. ’’

SPACIA est une plate-forme informatique. Elle intègre un numéro vert et a pour missions de recueillir les dénonciations, les signalements ou alertes des cas de corruption ou infractions assimilées. C’est un instrument mis en place par le ministère de « Monsieur Anti-corruption » pour « insuffler plus de transparence dans les affaires publiques ».

Si vous êtes victime ou témoins de faits de corruption et/ou d’extorsion de fonds, SPACIA.

La direction régionale de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, tremble. Ils sont désormais six (6) agents épinglés dans l’affaire des frais indus au concours de Cafop qui séjournent à la MACA. Certains sont seulement à deux (2) ans de la retraite. Et là, ils sont en train de regretter d’avoir voulu être trop gourmands. Leçon de vie, l’argent de Blanc, on ne mange pas ça cadeau. Au sens propre. Comme au sens figuré.

“ S’il y a des corrompus, c’est qu’il y a des corrupteurs. Corrompus et corrupteurs doivent être réprimés au même titre. Et sans état d’âme. ’’

Globalement, tout le monde doit intégrer que la lutte contre la corruption est collective. S’il y a des corrompus, c’est qu’il y a des corrupteurs. Corrompus et corrupteurs doivent être réprimés au même titre. Et sans état d’âme. Action de salubrité publique.

Le poisson pourrit toujours par la tête. Il faut placer la tête du poisson dans les conditions normales de pression et température. Dans les conditions idoines de travail. Nouveaux habits, nouveau siège pour la tête de la police nationale et de l’Administration. « Un véritable joyau architectural, qui vient enrichir le parc des bâtiments dits emblématiques du Plateau et, partant, de la Côte d’Ivoire », selon le ministre de tutelle.

“ Les Montagnes justement. Celles de l’Ouest, sont secouées depuis quelques jours par des dissensions profondes. Elles mêlent tout : problèmes de personnes, sécuritaires, politiques. ”

L’édifice, d’un coût de réalisation de 19,689 milliards de Fcfa, est un immeuble de cinq (5) étages constitué de deux ailes symétriques. Il comprend 127 bureaux, un grand hall de réception, une salle de conférence, 10 salles de réunions. Il est doté d’un équipement de surveillance de pointe. « Il est conçu spécifiquement pour sa destination, l’accueil du Cabinet et de ses Directions rattachées, la sécurisation optimale de cet ouvrage, si sensible au regard des missions du Ministère, est assurément plus aisée qu’antérieurement », se réjouit l’Aigle des montagnes, le Pompier à la tête de la Sécurité nationale.

Les Montagnes justement. Celles de l’Ouest, sont secouées depuis quelques jours par des dissensions profondes. Elles mêlent tout : problèmes de personnes, sécuritaires, politiques. Les frères et sœurs de l’Ouest se parlent par presse, réseaux sociaux et tribunaux interposés. Deux clans se font face : celui de l’actuel président du Conseil régional et ses opposants locaux. En jeu, la bataille électorale à venir. Le scénario du western est alléchant. Au début, un braquage. La gendarmerie cherche à démêler l’écheveau. Puis les débats ont glissé sur le terrain politique. Ils quittent les montagnes et atterrissent à la police judiciaire au Plateau. Plainte en diffamation du président du Conseil régional contre une cyberactiviste. « L’affaire est morte à la PJ. Le dossier est transféré à un autre niveau. Les enquêtes vont se poursuivre », sourit un acteur du film. La bataille du Guemon aura lieu.

“ Et dans l’état actuel des choses, son concurrent véritable est la Zambie. La Côte d’Ivoire est juste l’arbitre de cette bataille à distance. ’’

En attendant, préparons-nous à suivre la bataille de Moroni, aux Comores. Cœlacanthes contre Eléphants. Il y a quelque chose d’irrationnel dans ce match. Les Comoriens le savent : les Eléphants sont largement supérieurs dans tous les compartiments de jeu. (3-1 à l’aller). Leur entraîneur ne tarit pas d’éloges à l’égard des joueurs ivoiriens. En même temps, les supporters des Cœlacanthes croient dur comme fer que la mobilisation populaire peut être un facteur déterminant pour forcer le destin. Et garder intactes, les chances de qualification pour la CAN 2023. Les Comoriens veulent bien revenir en Côte d’Ivoire en janvier 2024. Ils ont bien aimé leur récent séjour. Seulement, il faudra gagner le ticket sur le terrain. Et dans l’état actuel des choses, son concurrent véritable est la Zambie. La Côte d’Ivoire est juste l’arbitre de cette bataille à distance.

Coup d’envoi du match, 19 h Gmt, 22 h, heure locale.

Fernand Dédeh

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