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[Côte d’Ivoire Affaire 18000 tonnes de riz avarié] Le ministère du Commerce est beaucoup attendu sur la destruction


Notre pays est-il devenu la poubelle de la sous-région ?

Depuis plusieurs jours, l’affaire de riz avarié en provenance d’Asie via les ports de Lomé et de Conakry suscite de nombreuses interrogations. Le 30 mars, ce riz a été jugé de mauvaise qualité, saisi et stocké dans les entrepôts du Port Autonome d’Abidjan.

Aussitôt, le ministère du Commerce a annoncé la procédure de déclenchement de la destruction du riz, mais une semaine après, ce riz n’a toujours pas été détruit.

Silence radio là où le ministère du Commerce est très attendu par les populations. Qu’est ce qui bloque? En tout état de cause, cette affaire de 18000 tonnes de riz n’a pas fini de créer la polémique.

Comme si la douloureuse parenthèse des déchets toxiques de 2006 n’avait pas servi de leçon, la Côte d’Ivoire ouvre largement les bras à des millions de tonnes de riz avarié.

Un aliment de grande consommation en provenance de la Birmanie et de l’Inde via les Ports de Lomé et de Conakry, qui allait passer sous un silence suspect des autorités de notre Pays.

Comment se fait-il qu’une cargaison de riz qui a été refoulé par les ports de Lomé et de Conakry puisse traverser les eaux ivoiriennes sans qu’il n’y ait eu d’alerte. Et même si on s’en tient à l’hypothèse que ce bateau soit flottant, rien ne justifie le fait que ce riz  qui a été déchargé durant huit jours du 11 au 18 mars puisse se retrouver dans les entrepôts du Port Autonome d’Abidjan jusqu’au 30 mars.

Aussi curieux que cela puisse paraître, les associations et fédérations des consommateurs soutiennent qu’aucun contrôle n’a été effectué sur ce riz durant toute cette période par le ministère de l’Agriculture.

Des langues se délient pour affirmer qu’il y avait 22 000 T au lieu de 18 000 T. Pourquoi vouloir cacher le soleil avec les cinq doigts de la main dans une affaire qui sera sue dans toute sa nudité ?

La course à l’argent, le laxisme et la corruption ont atteint leur paroxysme dans cette affaire. Les victimes des déchets et les 3000 morts de la crise post-électorale ne sont-ils pas encore suffisants ?

Le pire a-t-il été vraiment évité ? Le ministère du Commerce est très attendu sur la destruction des 18000 tonnes de riz restantes.

Boubakar Barry

 

 

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