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[Côte d’Ivoire Acte de violence à Attécoubé] Comment un jeune surexcité a tuméfie l’œil droit du préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié (Témoignage)


Le Préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié a reçu une pierre d’un individu surexcité sur l’œil droit qui est resté tuméfié, alors qu’il était à Attécoubé lors des événements du 20 mai pour coordonner les actions d’un retour au calme à cause de l’insécurité dans cette commune. Retour sur son témoignage.

Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la commune d’Attécoubé, il est paru nécessaire au préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, d’effectuer personnellement le déplacement sur le terrain, afin de coordonner les actions pour un retour au calme. «En ma qualité de premier responsable administratif du département d’Abidjan et de ses 13 communes, il n’était plus possible de gérer la situation à partir des bureaux de la Préfecture d’Abidjan», indique-t-il sur sa page Facebook.

Il est allé au contact de la population, malgré son agression

En effet, lors des événements à Attécoubé le 20 mai, une fois sur place, le préfet d’Abidjan fait installer un PC de crise. Il avait à ses côtés les responsables de police et de gendarmerie ‘’les plus expérimentés du pays.’’

Il a donc pris la décision difficile, mais nécessaire de descendre dans la rue, de faire face et de parler aux jeunes en colère, malgré les risques. «Dans la foulée, un jeune surexcité m’a jeté une pierre sur l’œil droit qui est resté tuméfié», rappelle-t-il.

Malgré l’hostilité, il a demandé aux jeunes de constituer une délégation de 50 personnes avec qui je pourrais discuter. «J’ai reçu les jeunes quelques minutes plus tard à la mairie d’Attécoubé. Je leur ai donné des gages pour la résolution de certains des problèmes qui relèvent de ma compétence administrative. En contrepartie, je leur ai demandé de retourner dans les rues pour calmer leurs amis» se réjouit-il.

Au bout de 2 heures, précise-t-il, le calme est revenu. Les forces de sécurité l’ont ensuite accompagné à pied, à travers les rues, pour parler aux populations et les assurer que les poches de violence avaient disparu. «Je n’ai aucun penchant pour l’héroïsme célébré à titre posthume. Mais la situation était critique. Un responsable administratif qui fuit n’est pas dans sa bonne vocation », martèle Vincent Toh Bi Irié.

Il a fait ce témoignage pour signaler l’importance des réseaux sociaux dans la gestion administrative, car il a demandé aux jeunes de s’adresser à leurs amis par ces canaux de communication, ce qu’ils ont fait.

Kpan Charles

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