[Côte d’Ivoire/À la veille de la fête du travail] Les enseignants sont de mauvaise humeur
Abidjan, 30-04-2025 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : À la veille de la fête du travail, les enseignants de Côte d’Ivoire sont de mauvaise humeur. Le Prédicateur de Songon ne fait pas de bruit, mais soutient fermement Petromax dans la résolution de la crise. Justice, la convocation du porte-parole du vieux parti à la police annulée. Anacarde, la douleur des producteurs. Affaire Komé, dites-moi, Mme la procureure… Paris, à 90 minutes de Munich…
“ À l’intérieur du pays, les enseignants ont durci le ton. Ils ont bloqué le fonctionnement normal de l’école. Les appels au calme de la direction des syndicats sont tombés, dans certains cas, dans des oreilles de sourds. ”
Quelle mine les syndicats des enseignants auront-ils ce jeudi 1er mai 2025, fête du travail ? Autant dire qu’ils ne sont pas contents du tout. Ce mardi 29 avril 2025, plusieurs établissements publics ont été paralysés. Au lycée classique d’Abidjan, par exemple, les cours ont été interrompus. À l’intérieur du pays, les enseignants ont durci le ton. Ils ont bloqué le fonctionnement normal de l’école. Les appels au calme de la direction des syndicats sont tombés, dans certains cas, dans des oreilles de sourds.
Et pourtant, au niveau du gouvernement, le Prédicateur de Songon pèse de tout son poids pour l’application des décisions arrêtées à l’issue de la rencontre du lundi 28 avril 2025, au cabinet de Maman Bulldozer. En langage diplomatique, il est écrit : « L’engagement du gouvernement à examiner avec bienveillance le plaidoyer pour la levée des mesures pécuniaires à l’encontre des enseignants », mais en fait, le principe est acquis. Deux camps face à face : les ministres qui prônent la fermeté et ceux qui militent pour l’apaisement. Le Prédicateur de Songon ménage les susceptibilités des premiers et soutient les seconds. À quelques semaines des examens à grand tirage, le gouvernement, l’objectif principal, est de ramener le calme à l’école.
“ Les acteurs politiques doivent faire preuve de responsabilité dans la prise de parole publique, mais la police nationale et la justice ne sont pas, non plus, les centres d’observation des propos des hommes politiques. Surtout, ceux de l’opposition. ”
Il n’est dans l’intérêt de personne, les tensions persistantes aussi bien sur le terrain social que sur le terrain politique. Les hommes politiques savent protéger leurs intérêts. Ils ont fait chorus pour obtenir l’annulation de la convocation du porte-parole du vieux parti par la police nationale. Il avait été invité à se présenter à la préfecture de police ce mercredi 30 avril 2025. Et là, le bois sacré a bien fonctionné.
Tout est bien qui finit bien. Les acteurs politiques doivent faire preuve de responsabilité dans la prise de parole publique, mais la police nationale et la justice ne sont pas, non plus, les centres d’observation des propos des hommes politiques. Surtout, ceux de l’opposition.
“ Tiens, les producteurs de l’anacarde sont aux abois. Ils dénoncent le nom respect du prix d’achat bord-champ fixé par le gouvernement (425 FCFA/kg). Dans la région de Sinfra, dans la Marahoué, le produit est acheté à 200 FCFA dans les champs et à crédit. ”
Les forces de sécurité ont du boulot. Assurer la quiétude des populations, protéger les biens et les personnes, lutter contre la sortie frauduleuse des produits agricoles du pays.
Tiens, les producteurs de l’anacarde sont aux abois. Ils dénoncent le nom respect du prix d’achat bord-champ fixé par le gouvernement (425 FCFA/kg). Dans la région de Sinfra, dans la Marahoué, le produit est acheté à 200 FCFA dans les champs et à crédit.
Sur le dossier du foncier urbain, l’affaire Komé refait surface. La justice informe l’opinion que deux plaintes sur les mêmes faits, sont enregistrées au tribunal de Bingerville. Sauf que la plainte du Kirikou de Tiassalé est classée sans suite. Question pour les nuls en procédures judiciaires : N’est-il pas possible de lier les deux plaintes ? N’est-il pas dans l’intérêt du tribunal que chaque plaignant soutienne, à la barre, ses accusations ?
Paris n’a pas le temps de se poser des questions. Le PSG rend heureux ses supporters. Précieuse victoire face à Arsenal (1-0). Et tous les rêves sont désormais permis. L’autre demi-finale Barcelone-Inter, ce mercredi.
Par Fernand Dédeh