CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 21-8-2016) Une affaire de gros sous oppose en ce moment, la succursale de la  banque panafricaine Ecobank de Bouaké et les enseignants-chercheurs de l’Université Alassane Ouattara. Selon Dr Kouamé Kouadio, le porte-parole avec qui nous avons échangé le dimanche 21 août 2016, un collectif d’enseignants-chercheurs dont le nombre avoisine la cinquantaine, tous en service à l’Université Alassane Ouattara ont maille à partir avec le chef d’agence de Ecobank dans la capitale du centre.

Comment en est-on arrivé à cette affaire qui fait jaser le temple de Thémis et les responsables de cette institution bancaire ? Toujours selon l’enseignant et chef du département des Sciences et Langage de la communication de cette université, les faits remontent  à un mois. « Depuis un certain temps, tous nos syndicats ont négocié un accord avec des banques de la place, afin de pouvoir bénéficier des prêts de 10 millions Fcfa chacun, avec pour garantie les différentes primes de recherche », explique-t-il.

Plusieurs banques, selon lui, se sont succédé sur l’espace universitaire pour proposer leurs services aux enseignants candidats à la souscription. « Parmi elles, Ecobank qui présentait les meilleurs services m’a approché par le biais de son Chef d’agence, Mr Bekoin à l’effet d’aller convaincre mes collègues enseignants. Ce que je fis », ajoute le porte-parole. Poursuivant, le Docteur en communication indique que toutes les démarches  administratives en vue de l’obtention dudit prêt ont été engagées par le collectif. Il s’agissait notamment d’actes de cessions de créances.

Cependant, « contre toute attente, le responsable régional de Ecobank nous appelle quelques jours après pour nous informer que la BCEAO s’oppose à notre contrat de prêt. Au motif que dans le cas d’espèce, un prêt à la consommation devrait couvrir un remboursement sur au maximum 5 ans et non sur 6 ans comme cela nous avait été signifié dans le contrat de prêt originel. Face à cela il nous été demandé de reprendre les dossiers avec les nouvelles réglementations que leur impose la BCEAO. Une fois encore nous avons répondu à l’appel en  déposant nos dossiers », note-t-il.

Avant de marquer sa surprise lorsque jusqu’à cette date, Ecobank traine encore les pas pour remplir sa part de contrat par le décaissement des prêts de 10 millions Fcfa que chaque enseignant devra percevoir. Pis, s’offusque-t-il, « Ecobank Bouaké, par l’entremise de son chef d’agence Mr Bekoin nous demande à nouveau de domicilier nos compte-chèques à sa banque avant d’espérer bénéficier des prêts demandés. C’est un honteux chantage que fait la banque. Non seulement nos primes de recherches qui sont périodiquement virées à Ecobank sont  gelées. Mais aussi, Ecobank entend revoir à la baisse le montant du prêt de 10 millions Fcfa comme cela avait été contracté lors du premier engagement avant la mesure réglementaire de la BCEAO ».

Joint par téléphone, pour avoir sa version des faits, Monsieur Bekoin, le chef d’agence de la structure bancaire incriminée a demandé de s’informer auprès de sa tutelle à Abidjan avant qu’il ne s’ouvre à nous. Nous y reviendrons…

Simon Debamela, correspondant local

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