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#CIV Campagne de traitement contre la bilharziose/Plusieurs cas d’intoxication d’enfants signalés à Treichville


-Que cache cette campagne de traitement de masse des enfants âgés de 5 à 15ans ?

L’information a fait le tour de la cité vendredi 22 mai 2015. Des cas d’intoxication d’enfants, suivie de vomissements ont été signalés à Treichville, précisément à  l’EPP Notre Dame et au collègue Saint-Jean Bosco de la même commune  dans le Sud d’Abidjan.

Suite à une campagne de traitement de masse contre la bilharziose, initiée par le ministère de 11293326_10203927023367300_1249242775_ol’Education nationale et de l’Enseignement technique en collaboration  avec le ministère  de la santé et de la lutte contre le sida et le programme  national de la santé scolaire et universitaire (Pnssu), selon une note circulaire signé du directeur du collège Saint-Jean Bosco plusieurs enfants ont souffert de vomissements.

Evidemment, cette situation a intrigué, importuné et inquiété des parents d’élèves qui s’interrogent quant à l’opportunité d’une telle campagne de masse. Car,  s’il est vrai que des cas de décès n’ont pas encore  été enregistrés, il n’en demeure pas moins que  cette campagne cache bien des mystères. Informée, notre équipe de reportage qui s’est rendu sur les lieux (EPP Notre Dame de Treichville) a constaté l’effectivité de ce que les riverains et parents d’élèves qualifient désormais de l’affaire, enfants intoxiqués à Treichville.

Rencontrée à son bureau, Mme Meledje, Directrice de Saint Jean Bosco I reconnaît ne pas avoir  enregistré de cas, même si  elle en  a entendu parler. Cette sérénité et assertion n’est pas partagé par des parents d’élèves. Notamment, Mme  YG, dont les enfants auraient connu une soirée mouvementée à cause des effets secondaires des comprimés praziquantel, administrés à ces enfants, dont l’âge varie entre 5 et 15 ans. Selon elle, ses deux enfants ont vomis toute la nuit.

Très remontée, Mme YG a du mal à expliquer l’opportunité d’une telle campagne qui n’implique ni les ministères (enseignements et santé) encore moins des parents d’élèves. Approchée, sœur Léonie de l’EPP Notre Dame,  souligne qu’effectivement des cas de vomissements ont été constatés. Concernant les effets secondaires et les dispositions à prendre en cas d’aggravation, Sœur Léonie a rassuré qu’elle a pris rendez-vous avec un agent de la santé pour faire la lumière sur cette affaire qui mérite des éclaircissements.

D’ailleurs, il ressort de nos investigations que plusieurs cas ont été enregistrés dans d’autres établissements et communes de l’intérieur du pays, il y a quatre à cinq mois et les cas ont été traités. Aucun décès n’a été signalé. Cela s’est passé dans certains villages de la commune d’Adzopé au Sud-Est de la Côte d’Ivoire dans la région de la Mé, où, un médecin sous le sceau de l’anonymat se dit outré par cette campagne.

Car, il s’explique difficilement l’importance d’une telle opération,  dans la mesure où «  sans preuve biologique, on ne doit pas donner ce médicament. » « On n’a aucune preuve de la bilharziose, et puis on leur administre un tel médicament. C’est une maladie qui se contracte en se baignant dans des eaux stagnantes. Or, ce qui n’est pas le cas … » A conclu notre source qui visiblement semble être au fait de cette affaire de campagne de traitement  de masse des enfants.

Joint par téléphone, les différentes directions de communication des ministères citée dans le courrier du Directeur du collègue Saint-Jean Bosco soutiennent ne pas être informées  de cette affaire. Toutefois, celui du ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida a promis mener des investigations pour en savoir davantage. En tout état de cause, nombreux sont les observateurs et surtout les parents d’élèves qui se posent encore et encore des questions, vue l’imbroglio autour de cette affaire. Nous y reviendrons.

EKB

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