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#CIV Affaire déchets toxiques : Quand le pouvoir laisse libres les coupables condamnés à 20 ans de prison pour arrêter les victimes


Les victimes des déchets toxiques souhaitent que l'argent détourné de leur indemnisation soit restitué.

Les victimes des déchets toxiques souhaitent que l’argent détourné de leur indemnisation soit restitué.

lepointsur.com (Abidjan, le 15-5-2015) Les victimes des déchets toxiques réunies au sein de la Renadvidet ne sont pas contentes. Mais alors là, pas du tout. Et elles ont tenu à le signifier de vive voix par une lettre ouverte au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité signée par Dai Félix, le vice-président. Le journal numérique lepointsur.com a reçu copie dont voici les grandes lignes.

« Trop c’est trop ! Devant cette injustice sans nom affichée les victimes d’une catastrophe humanitaire que constitue le déversement des déchets toxiques dans notre pays dans la nuit du 18 au 19 août 2006 par le bateau probo-koala affrété au port d’Abidjan par la société Trafigura, nous avons décidé d’initier une série de manifestations pacifiques qui se solderont par une grève illimitée de la faim à partir de la semaine prochaine », a prévenu Dai Félix.

Pour lui, en effet, cette initiative est la seule qui s’offre désormais aux victimes déchets toxiques lorsque toutes les issues légales semblent être obstruées. Pour preuve, l’arrestation de trois membres du bureau exécutif national du Réseau national des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire. « Monsieur le Ministre, ne sachant plus à quel saint nous vouer, nous avons décidé, à partir du mardi 19 mai 2015 et ce, jusqu’à nouvel ordre, d’entreprendre une série de manifestations pacifiques », a-t-il notifié. :

Il s’agira d’ abord pour les victimes de se rendre devant le Palais de justice du Plateau pour se constituer toutes prisonnières. Ensuite, se rendre devant le bureau et le domicile du ministre de la Justice en vue, selon le vice-président du Renadvidet-Ci, de s’offrir en holocauste pour éviter de mourir en silence par le fait de la justice et du silence coupable et inquiétant des autorités compétentes.

« Enfin, si nous existons encore, si nous n’avons pas été toutes anéanties par le régime, nous observerons une grève illimitée de la faim dans l’enceinte de la direction générale de l’Administration du territoire sis également à Cocody pour dénoncer ces actes du même type consistant à protéger Koné Cheick Oumar et Affriland First Bank et ainsi à démontrer au peuple de Côte d’Ivoire le peu d’ intérêt de nos autorités que nous avons établies par notre propre choix à son égard », a insisté Dai Félix.

Idrissa Konaté

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