Abidjan-20-06-16 (lepointsur.com) A l’instar des années précédentes, la Côte d’Ivoire célèbre  la Journée mondiale des réfugiés, instituée depuis 2011. La date du 20 juin coïncide avec l’adoption de la convention de 1951 relative au leur statut. Cette année encore, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) entend sensibiliser pour la cause de ces milliers de réfugiés à travers le monde.

Des données statistiques révèlent qu’en 2015, ce sont environ  65,3 millions de personnes qui ont  été forcées de fuir leur foyer  à cause de la guerre ou de la persécution. Plus de 40 parmi ceux-ci sont des déplacés qui sont restés pour la plupart dans leur pays d’origine. Quand  21,3 millions sont des réfugiés, c’est-à-dire qu’elles ont fui leur pays. Les révélations, les unes aussi troublantes que les autres montrent un chiffre record. En témoigne ses propos de l’ex-premier ministre portugais António Guterres.  « Une énorme incapacité de la communauté internationale, à la fois pour la prévention des conflits politiques et pour la solution des conflits ».

Au mali, ce sont plus de 32 000 réfugiés maliens vivent actuellement au Burkina Faso. Depuis 2012, ils fuient le conflit armé entre les rebelles du nord du pays et le gouvernement de Bamako. Focus sur la situation de ces réfugiés, pas toujours enclins à rentrer au pays. S’il est vrai que ce phénomène n’est pas le seul apanage du continent africain, force est cependant de reconnaître que le continent est très touché. MSF vient en aide à plusieurs milliers de réfugiés érythréens dans plusieurs camps du nord de l’Ethiopie. En République démocratique du Congo, en revanche, plus de 18 000 réfugiés burundais vivent au camp d’accueil de Lusenda, ouvert il y a un an et demi. Parmi eux, une forte proportion d’enfants.

La Côte d’Ivoire, en dépit du fait qu’il  est l’un des rares pays au monde où les réfugiés ne sont pas cantonnés dans des camps a sacrifié à la tradition ce lundi 20 juin 2016. Ayant fait le choix  d’accueillir les réfugiés dans des familles et leur donner des moyens de s’intégrer depuis l’époque de Félix Houphouet-Boigny, la Côte d’Ivoire a été cité en exemple  à l’Insaac par Mohamed Askia Touré, représentant du Hcr en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du réfugié.

Malgré cette générosité légendaire, les Ivoiriens exilés dans les pays limitrophes pour cause de violence  vivent dans des camps et cela, dans des conditions « intenables », selon la ministre en charge de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes  Mariatou Koné. Au regard du thème de cette année « Avec les réfugiés », l’on a espoir que les réfugiés ivoiriens vont rentrer au bercail.

EKB

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