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Boycott de la Ligue 1de football: Prolongations de la crise entre les Clubs et Sidy Diallo en Côte d’Ivoire #sport


Abidjan, 1er-12-15 (lepointsur.com)-La première journée de la ligue 1 en Côte d’Ivoire a révélé au grand jour, les profondes  dissensions entre la fédération ivoirienne de football (FIF)  et les clubs. La Conférence des présidents a lancé un mot d’ordre de boycott du championnat. Et appelle la fédération à la table de négociation pour régler les problèmes liés au paiement de la subvention aux clubs.

Le président de la ligue professionnelle, Sory Diabaté.Ph.Dr

Le président de la ligue professionnelle, Sory Diabaté.Ph.Dr

Un vrai coup de poignard dans le dos d’une fédération qui avait réussi à colmater les brèches  de la crise avec les clubs pour penser désormais à l’avenir... Le Sporting club de Gagnoa, le Séwé Sport de San Pédro et le Denguelé d’Odienné, programmés pour le lancement de la saison le samedi 27 novembre 2015, ont brillé par leurs absences sur les différents stades. L’Asec Mimosas qui était déjà à Abengourou pour son match face à l’équipe locale, a maintenu son programme. Les Jaune et Noir ont tenu en échec, l’Asi d’Abengourou, (1-1). C’est que le mot d’ordre de boycott est tombé la veille. Ne laissant que très peu de marge de manœuvre à la ligue professionnelle pour aplanir ses différends avec les dirigeants de la Conférence des présidents des Clubs

Coup de sang de Sory Diabaté 

Le président de la ligue professionnelle, Sory Diabaté, dérouté et très en colère, a indiqué samedi, après le constat amer de l’absence des équipes en grève,  que les portes restaient ouvertes pour la discussion mais que la FIF n’accepte pas le chantage des clubs. « La Conférence des présidents n’est pas une fédération-Bis », a-t-il martelé. Il a ensuite brandi la chicotte. « Les équipes qui enregistrent deux forfaits consécutifs descendent en deuxième division pour deux saisons selon nos textes. »
Ce que les Clubs demandent

La Conférences des présidents demande une rencontre urgente pour élucider la question relative au paiement de la subvention. Les moyens dégagés par la FIF pour le début du championnat ne permettent pas aux présidents de faire face aux charges de leurs équipes respectives. La fédération ivoirienne met à la disposition de chaque club de ligue 1 chaque année, la somme de 50 millions FCFA. La somme est payée par tranches. En raison des problèmes de trésorerie, la FIF accuse du retard pour tenir ses engagements. Mais elle finit toujours par apurer ses dettes. Pour la saison écoulée, elle restait devoir 11 millions. à chaque club de première division. Après l’assemblée générale de toilettage des textes à Yamoussoukro le 20 novembre dernier, la FIF a apuré sa dette. Pour la saison 2016, elle s’est entendue avec les clubs pour le démarrage des compétitions le 27 novembre. Elle a avancé une partie de la subvention 2016. Soit 5 millions par clubs pour la première tranche. Tout semblait aller pour le mieux quand le vendredi 26 novembre, le couperet tombe: les clubs n’attendent pas jouer. Ils veulent rencontrer la ligue professionnelle.

Le fond de la crise 

Siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)

Siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)

Les clubs et la FIF n’arrivent pas à vider un contentieux né de l’arrivée de Sidy Diallo à la tête de la fédération: en septembre 2011, Sidy Diallo n’est pas le choix des clubs. Jacques Anouma, président en exercice, a payé pour sa collaboration avec l’ancien président Laurent Gbagbo. Il a été contraint à la démission par les nouvelles autorités à la sortie du Golf Hôtel. Les clubs avaient auparavant fait bloc autour de Jacques Anouma. Devant la nouvelle donne politique et les menaces qui pleuvaient en ce moment là sur l’ex DAAF du président Laurent Gbagbo, les dirigeants de clubs ont décidé de soutenir le président du Stella club d’Adjamé, Salif Bictogo. Les parrains de Sidy Diallo ont transféré les pressions sur les Bictogo. Finalement, Sidy Diallo a été à la fois imposé et élu… Les clubs n’ont jamais digéré ce fait.
Sidy Diallo n’a jamais rien fait en réalité pour améliorer ses rapports avec les dirigeants de clubs: relations conflictuelles permanentes avec les dirigeants notamment ceux qu’ils considèrent comme les meneurs: Roger Ouegnin avec lequel les ponts sont rompus, Salif Bictogo et surtout Jacques Anouma soupçonné de régler ses comptes par procuration. Me Roger Ouegnin a récemment déclaré  » je ne dis plus rien. Je suis fatigué de lutter contre la médiocrité. ».

En réalité, entre les dirigeants de clubs et Sidy Diallo, c’est en permanence, « je t’aime, moi non plus ».
Le problème d’argent n’est qu’un prétexte. Malgré les difficultés de trésorerie de la FIF, le président a régulièrement tenu sa promesse électorale de payer 50 millions par club de ligue 1 par saison. Il y a des retards mais la FIF finit toujours par payer. Le problème est donc ailleurs… Les présidents de clubs ne veulent pas de Sidy Diallo à la tête de la fédération mais ils n’ont pas le courage d’affronter « le neveu du président de la République ». Tout le reste n’est que diversion.

Page facebook de Fernand Dedéh

 

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