CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 30-11-2016) Militant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Doulaye Coulibaly a décidé de briguer le poste de député à l’Assemblée nationale sous la bannière indépendante. Dans un entretien qu’il nous a accordé, il revient sur les motivations de ce choix et sa volonté de dédier sa victoire au Pdci s’il est élu le 18 décembre 2016

Vous avez posé beaucoup d’actes de générosité et de solidarité ; vous avez aidé plusieurs personnes sans être à un poste politique. Pourquoi, décidez-vous subitement de vous lancer dans la politique aujourd’hui ?

En fait pour moi, cela a été toujours de la politique ; venir au secours de ceux qu’on peut aider. Je l’ai toujours fait. Je pense même que c’est  comme un héritage. Mon papa était comme ça aussi. Il a été généreux et était  beaucoup  plus malade quand il n’arrivait pas à  résoudre les problèmes des autres. C’est dans la même veine. Maintenant, pourquoi la politique ?  C’est le temps qui le fait. A des moments donnés, il faut souvent prendre ses responsabilités pour orienter, aider certaines idées.  Je suis d’un parti qui fait partie du Rhdp, je suis du Pdci-Rda, donc dans ma zone, il n’y a aucun mal. Ça sera une continuité de ce que j’ai toujours fait. Cela ne sera pas nouveau pour moi ; c’est, peut-être le titre qui va changer.

Cela veut dire que vous avez la caution de votre parti ?

Mais non. Chez nous, dans l’esprit du Rhdp, on a reconduit les anciens députés qui étaient en place. Ce que je ne peux accepter. On a beaucoup de choses à régler dans notre région. Et, on ne peut pas assister au pourrissement de la situation. On a décidé de monter au créneau. Ce qui peut être considéré comme de l’indiscipline. Mais de l’indiscipline nécessaire.

Et pourquoi ?

Parce que nous allons redresser certaines choses. Nous allons faire comprendre beaucoup de choses à nos parents pour que le pouvoir soit respecté.

Quel est alors, l’ordre établi qui a été dérangé ?

Certains ont déplacé des ordres. Je veux, tout simplement, dire que quand on est responsable ; il y a des comportements qu’il faut avoir. En ce qui concerne ma circonscription électorale, beaucoup de faux problèmes ont été créés.

Lesquels ?

 Beaucoup d’incompréhensions entre des villages ; des incompréhensions entre des villages et des autorités etc. Ce sont des choses qu’on ne peut pas résoudre si on n’est pas, suffisamment, responsable. Prendre conscience de leur gravité. Et nous, nous pouvons rassurer les parents.

Est-ce que votre candidature n’est pas une candidature de dépit  ou de défiance ? Parce que vous n’avez pas été retenu officiellement ?

Non, il y a déjà deux mois que j’ai effectué une tournée pour informer les populations de ma candidature. Je leur ai expliqué les principes de ces candidatures. Dans ma circonscription, il n’y a que deux partis ; le Pdci et le Rdr. Que le candidat soit du Rdr, soit indépendant, je leur ai expliqué comment chaque parti va trier son candidat. Au Pdci, il n’y avait pas de problème, j’étais l’unique candidat. Au Rdr, il y a, également, un seul candidat. Il revenait au Rhdp, le directoire de choisir un candidat. Malheureusement, cela a été une reconduite tacite  sans tenir compte de l’avis de la base. J’ai dit Rhdp ou pas, je suis candidat et les parents en ont été avertis bien avant.

Si vous êtes élu, vous revenez au Pdci ?

Je pense qu’il n’y a pas de débat à ce niveau. S’ils veulent bien m’accepter. Je suis Pdci donc Rhdp. Il n’y a pas de problème à ce niveau.

Quelle est la différence entre vous et le candidat sortant ? Autrement dit, que comptez-vous apporter comme changement ?

Dans un premier temps, il faut qu’on reste dans le rôle du député que je veux devenir. Il ne faut pas aller dire aux parents que vous allez faire des ponts, des routes. Ce n’est pas son rôle. Mais le député doit être en entente avec toutes les collectivités territoriales comme les mairies, les conseils régionaux pour le bonheur de ses administrés. Je veux être un député qui écoute, qui rassemble tous ceux qui ont un rôle à jouer dans la circonscription et qui peuvent apporter leur pierre à l’œuvre commune.

Entretien réalisé par Soro Djeneba Tiékoungo

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