Bouaké, 16 -01-2017 (lepointsur.com) Véritable procession, pourrait- on qualifier la marche des élèves issus des établissements secondaires publics ce  lundi 16 janvier 2016 à Bouaké.

 Partis déloger leurs camarades du privé, les enfants de la ministre Kandia Camara entendaient par cette action, manifester leur désaccord face à ce qu’ils qualifient de  »génocide intellectuel’’. 

« Cela fait deux mois que nous n’allons plus à l’école .Cette affaire de grève commence à nous agacer .Trop c’est  trop , on veut aller a l’école .Il faut que le gouvernement trouve une solution aux revendications des fonctionnaires parmi lesquels se trouvent nos Maîtres », s’est indigné K. Serges, élève en classe de Terminale dans un établissement public de la place.

Et de poursuivre pour justifier leur  débrayage. « Nous avons décidé de déloger nos amis du privé car nous ne trouvons pas normal que pendant que le public reste fermé pour cette histoire de grève, nos amis du privé fassent cours », ont-ils martelé.

La marche des tout-petits s’est soldée par des poses de barricades aux différentes artères de la ville.L’accès au  corridor sud de la ville a été  obstrué pendant  environ une heure de temps  avant d’être libéré par les élèves.

l’Étrange réaction des policiers

 Sollicités pour éviter les débordements créés par les marcheurs, les policiers de la ville de Bouaké se sont abstenus à toute ingérence .Un flic de la préfecture de police que nous avons joint dimanche dernier avoue ne pas être concerné par cette  fronde sociale..Il  estime qu’ils (policiers, gendarmes, ex-FDS sont eux aussi  victimes d’injustice depuis des années.

Pendant ce temps dans le quartier Ahougnassou-Sicogi, des enseignants munis de sifflets  projetaient une marche dans les rues de la ville .

Quand du côté de Brobo,bourgade située  à une vingtaine de kilomètres de Bouaké , plus d’un milliers d’élèves suivis de 300 fonctionnaires ont aussi  entamé une marche avec des sifflets .

Cette marche selon des sources est partie du lycée municipal au collège Triomphe en passant par le collège Laha .Joint au téléphone, Kouassi Kouadio Stéphane élève en classe de terminale, meneur de la marche donne les raisons de cette marche.

« Nous marchons pour déloger nos camarades du privé qui continuent de faire cours pendant que nous nous sommes à la maison en train de subir les desiderata  entre les enseignants et le gouvernement », a fustigé cet élève qui se réclame  membre du Comité des Élèves et Étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) section Brobo.

Simon Debamela, correspondant

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