Politique

Au pays de l’esbroufe par Bally Ferro


2018 se termine en Côte d’Ivoire dans le brouhaha du RHDP. Ce sujet aura défrayé la chronique et maintenu tout le microcosme politique en haleine.

Il faut reconnaître à Alassane Ouattara sa formidable capacité à mener tout le monde ou presque en bateau grâce à une efficace stratégie de communication, qui fait toujours mouche.

Car, après avoir fait de l’esbroufe, le chef de l’État réussit toujours à faire passer par pertes et profits ses promesses. Sans conséquences.

En effet, dans le chaos politique du RHDP, personne, aujourd’hui, ne se rappelle que pour 2018, Alassane Ouattara a pris des engagements dont:

– la construction de 3440 nouvelles classes dans le primaire, l’édification de 40 collèges de proximité et sept lycées avec internat pour les jeunes filles et le recrutement de cinq mille instituteurs adjoints;

– le démarrage des travaux de l’autoroute Abidjan – San Pedro.

Depuis le début de ses mandats en avril 2011, c’est la même technique du bluff qu’utilise le chef de l’État ivoirien. Aussi, sacrifie-t-il à la propagande et aux slogans creux pour soigner son image. Et tout le monde ou presque n’y voit que du feu.

Quand les 60 mille logements économiques et sociaux, les cinq nouvelles universités…en un mandat (2011-2015) sont devenus de la poudre aux yeux des Ivoiriens, on est passé de « ADO Solutions » à « Émergence en 2020 ».

Et voyant que l’émergence promise aux Ivoiriens en 2020, c’est-à-dire dans une petite année, est une vaste chimère, Ouattara a entrepris de détourner l’attention de ses compatriotes. Et c’est désormais la bataille au RHDP qui est le plat de résistance.

Et alors, le 31 décembre 2018, le chef de l’État va dérouler tranquillement un autre chapelet de promesses pour 2019, à l’effet de vendre des illusions avec une seule certitude: les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

F. M. B

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