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[Atelier de clarification des valeurs sur l’avortement médicalisé] Le Collectif des Activistes Contre les VBG en Côte d’Ivoire recommande vivement la mise en application de l’article 14 du protocole de Maputo


Abidjan, le 1er-04-2022 (lepointsur.com) Chaque 08 mars 2022, a lieu la Journée Internationale des Droits de la Femme. A l’occasion, le Collectif des Activistes Contre les VBG en Côte d’Ivoire, avec l’appui technique et financier de Ipas et EngenderHealth, a tenu un atelier du 29 au 31 mars à l’Hôtel Le Prestige d’Agboville sur la Clarification des Valeurs et Transformation des Attitudes (CVTA) face à l’avortement sécurisé.

En effet, suite à cet atelier, une conférence s’est tenue, jeudi 31 mars 2022, afin de permettre au collectif es Activistes Contre les VBG en Côte d’Ivoire de renforcer leurs capacités sur les Droits en Santé Sexuelle et Reproductive en Côte d’Ivoire.

Porteur d’un plaidoyer, le Collectif représenté par Mariam Doumbia, présidente jeunesse femmes activistes, Tenin TRAORE de l’Organisation pour la santé de l’Enfant, de la Femme et de la Famille (OSEFF) et de Bénédicte OTOKORE de la Ligue des Droits de la Femme, a décidé de faire leurs recommandations pour consolider les acquis, améliorer la situation et les droits sexuels et reproductifs des filles et femmes dans le pays à travers certaines mesures

Selon Tenin TRAORE de l’OSEFF, cette conférence a pour but de présenter cet appel à l’action aux autorités, aux médias, et à la population à l’aide d’un document de plaidoyer faisant des recommandations en faveur de l’effectivité des Droits des femmes en matière de santé de la reproduction, afin de les améliorer.

Quant à Bénédicte OTOKORE de la Ligue des Droits de la Femme, malgré les efforts salutaires du Gouvernement réalisés ces dernières années pour permettre aux femmes de profiter pleinement de leur droit, l’on constate encore des insuffisances en la matière en Côte d’Ivoire, notamment dans le domaine de la santé sexuelle, reproductive mais aussi dans la prise en charge des cas de VBG.

A l’occasion, Doumbia Mariam, présidente jeunesse femmes activistes, a signifié que même si de nombreux défis restent à relever, est-il important de souligner également que la situation des femmes en Côte d’Ivoire a connu des avancées.

C’est en ce sens que toutes ces organisations collaborent ensemble pour assurer la prise en compte de tous les besoins spécifiques liés à l’épanouissement des femmes.

Toutefois, au titre du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le Collectif recommande de porter le projet de loi SR en conseil de gouvernement pour son adoption, au Ministère du Plan et du Développement de respecter les engagements pris au nom de la Côte d’ivoire à Nairobi à l’occasion de la CIPD 2019 (Conférence sur la Population et le Développement) sur l’adoption d’une loi SR, ensuite au Ministère de la Femme Famille et de l’Enfant de s’impliquer davantage dans la mise en application du Protocole de Maputo et de l’adoption de la loi Santé de la Reproduction, en faveur des droits des femmes, financer et encourager des dispositifs exceptionnels de prise en charge de VBG, favoriser l’intégration du genre dans les manuels de formation et enfin au Ministère de la justice d’harmoniser le plan juridique entre le Protocole de Maputo et le Code pénal ivoirien, d’appliquer une approche de condamnation systématique des violences de renforcer les structures d’accueil et des protections des survivantes en prenant en compte les zones rurales, simplifier les procédures de dénonciation et de prise en charge judiciaire et commettre d’office des avocats pour la défense des survivantes de VBG, mettre en place ou renforcer des unités spécialisées dans les commissariats et autres postes de gendarmeries.

Avec pour thème : Appel à l’action sur la situation des droits des femmes en Cote d’Ivoire « Droits des femmes en côte d’ivoire : arrêtons les discours et posons des actions concrètes », cette conférence a vu la participation effective du Ministère de la Femme de la Famille et de l’Enfant à travers le Comité National de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre, du Ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle à travers le Programme National de la Santé de la Mère et de l’Enfant, des organisations de jeunesse, de Ipas et d’EngenderHealth.

Notons que le Collectif des Activistes Contre les VBG est un regroupement de plusieurs organisations locales et internationales qui militent pour l’amélioration des conditions de la femme et l’égalité des sexes tant dans le domaine des Violences Basées sur le Genre et dans celui de la Santé Sexuelle et de la Reproduction.

Médard KOFFI

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