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Arrestation de Joseph Titi Gnahoua/Ce que Alassane Ouattara disait de la loi en 2010 #justice


Abidjan, le 2-8-15 (lepointsur.com)-Bientôt une semaine que le confrère Joseph Titi Gnahoua Directeur de Publication du quotidien « Aujourd’hui » est dans les mailles de la justice ivoirienne.  Il lui est reproché d’avoir publié des informations qui portent atteinte à l’honorabilité du chef de l’Etat Alassane Ouattara. Mais de fait, le tenant de l’exécutif ivoirien est-il  effectivement informé de la détention d’un journaliste ? Pas si sûr.  Si, l’on s’en tient  à la dépénalisation du délit de presse, interdisant les autoritaires judiciaires d’emprisonner les journalistes.

Devoir de mémoire : Arrestation de Joseph Titi Gnahoua/Ce que Alassane Ouattara disait en 2010 : «La loi de la Côte d’Ivoire n’autorise pas d’emprisonner les journalistes depuis 2004… » #justice

Le Président Ouattara pas informé

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Joseph Titi, Dp du quotidien Aujourd’hui (Ph:Dr)

A toutes fins utiles, alors même que les candidats à l’élection présidentielle de 2010 affûtaient leurs armes pour le scrutin du 31 octobre, le candidat du Rassemblement des républicains (RDR)  Alassane Ouattara en meeting au stade de Vavoua condamnait l’emprisonnement de Théophile Kouamouo, Saint Claver Oula et  Stéphane Bahi, trois journalistes du quotidien « Le Nouveau courrier » à qui il était reproché d’avoir divulgué des informations confidentielles. Ce  jour-là, pour montrer son soutien aux journalistes emprisonnés, le mentor des républicains ivoiriens avait noué un brassard rouge au bras. Cette image et la déclaration avaient fait le tour du monde. Tant, elles symbolisaient une nouvelle ère de démocratie et surtout de la liberté de la presse. Cinq ans après, l’actuel pensionnaire de « la maison blanche » ivoirienne aurait-il fait fi de l’engagement pris vis-à-vis des journalistes ivoiriens ?

«La loi de la Côte d’Ivoire n’autorise pas d’emprisonner les journalistes depuis 2004. Quand on vote des lois, il faut les appliquer. Nous demandons donc la libération des journalistes emprisonnés», dixit  Alassane  Ouattara, vendredi 23 juillet 2010. L’actuel  Président de la République Alassane Ouattara a fait cette sortie alors qu’il  était en campagne en prélude à l’élection présidentielle de 2010.  A cette date,  trois journalistes du quotidien « Le Nouveau courrier » venaient d’être  arrêtés pour divulgation d’informations confidentielles, relatives au détournement dans la filière Café-Cacao.

De fait, les journalistes du quotidien suscité  avaient publié des informations, au moment même où, l’affaire relative au détournement dans la filière Café-Cacao par des barons était encore en instruction au niveau du Tribunal de première instance d’Abidjan. En ordonnant l’arrestation des journalistes, auteurs de l’article, l’ex-procureur d’alors Kimou  n’a pas piétiné la loi. Etant donné qu’une des dispositions de la nouvelle loi sur la presse interdit la publication d’une information encore en instruction.  Le président Laurent Gbagbo informé a aussitôt donné instruction pour la libération immédiate des journalistes incarcérés. En dépit du fait que  Théophile Kouamouo  et ses collaborateurs avaient bel et bien fauté.

N’est-ce pas curieux qu’aux affaires aujourd’hui, l’actuel tenant de l’exécutif ivoirien qui avait condamné

Un des UNES qui a fait arrreter le confrère Joseph TITI

Un des UNES qui a fait arrreter le confrère Joseph TITI

l’arrestation des journalistes en 2010 cautionne  celle du Directeur de Publication du quotidien « Aujourd’hui », Joseph Titi Gnahoua pour outrage à chef de l’Etat.  Sur la question, les avis sont partagés. Pour les uns, le chef de l’Etat ne serait pas informé des raisons et de l’arrestation du confrère Joseph Titi Gnahoua. Ce qui suppose que la justice ivoirienne piétine les lois ivoiriennes en vigueur au détriment du Président de la République Alassane Ouattara.

Pour les autres, le chef de l’Etat est bel et bien informé de l’arrestation et des raisons pour lesquelles, le Directeur de Publication de « Aujourd’hui » est actuellement en garde à vue à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). En tout état de cause, nombreux sont les observateurs qui soutiennent mordicus que  le Président de la République Alassane Ouattara  ne saurait piétiner la loi N°2004-643 du 14 décembre 2004, portant régime juridique de la presse, qu’il appelait de tous ses vœux à respecter hier.

 

EKB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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