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Après son élection/ Ces dossiers qui agacent Roch Marc Christian Kaboré


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Le peuple, notamment La société civile burkinabé n’est pas prête à accorder un round d’observation au nouveau présiden

Trois jours, à peine, après  son élection dès le premier tour à la tête du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré prend les rênes d’un pays où de nombreux chantiers se présentent à lui. Le nouvel homme fort de l’exécutif burkinabé aurait-il hérité d’un cadeau empoisonné ? Pas si sûr. Toujours est-il qu’au regard des attentes des populations et surtout des grands dossiers sur lesquels, il est attendu, la tache ne sera pas de tout repos pour lui. Décryptage.

De l’apurement du passif judiciaire

Ça y’est. Après une transition politique  en dent de scie, le pays des hommes intègres, le Burkina Faso vient d’élire un nouveau président. Roch Marc Christian Kaboré. Au moment même où, l’ex-compagnon de Blaise compaoré s’apprête à  prendre possession du palais de Kosyan, plusieurs chantiers et non des moindres se dressent sur son chemin. Entre autres, l’épineuse équation de la réconciliation nationale qui passe inéluctablement par l’apurement du passif judiciaire. Il s’agit pour le nouvel homme fort du Burkina Faso de sortir des tiroirs et  dépoussiérer les dossiers chauds, et cela en dépit des nombreuses réformes initiées par l’équipe de transition conduite par Michel Kafando. Le passif judicaire, relatif aux assassinats de Thomas Sankara, de Norbert Zongo, de plusieurs autres personnes, ainsi que l’insurrection populaire et le coup d’Etat manqué du RSP, sont autant de dossiers sur lesquels, les populations burkinabés attendent de pied ferme Roch Marc Christian Kaboré.

De la réforme constitutionnelle

Que dire de la nouvelle constitution qu’attendent de tous leurs vœux les burkinabés ? Rien. Sinon que cette boussole de toute démocratie vraie représente en quelque sorte, le sésame pour l’exercice certain et apaisé du pouvoir d’Etat. Quand l’on sait que ladite constitution a été à la base de la chute de Blaise Compaoré. D’ailleurs, point n’est besoin de souligner que le désir ardent du peuple burkinabé est d’éviter que le président de leur pays règne en maître absolu sur toutes les institutions de la République.

De l’assainissement du milieu des affaires

Bien attendu, les questions majeures de la relance économique, de la santé, de l’éducation, de la formation ne sont pas à occulter. Sur le premier point qui concerne la30_octobre_2014_la_foule_marche_vers_l_assemblee_nationale_compress-36654 relance de l’économie, il s’agit pour Roch Marc Christian Kaboré d’assainir le milieu des affaires pour  redonner  confiance aux investisseurs qui ont été secoués par les soubresauts, liés aux coups d’Etat.

La société civile, tel un boulet au pied de la nouvelle équipe gouvernementale…

Outre, toutes ces questions qui représentent des équations à plusieurs inconnues pour la nouvelle équipe dirigeante qui sera mise sur pied, il y’a les attentes de la société civile. Cette frange de la population burkinabé considérée à juste titre comme le catalyseur de l’avènement de la nouvelle donne dans le pays. Inutile, de rappeler qu’avec la société civile Roch Marc Christian Kaboré n’aura pas de round d’observation. Ce n’est pas le porte-parole de l’Unité d’action syndicale du Burkina, Bassolma Bazié qui dira le contraire. Lui, qui a déjà donné le ton sur les antennes de la Radio française RFI.

« Il n y aura pas de temps de répit pour le nouveau gouvernement. Tout le monde connait déjà les problèmes des travailleurs ». Le disant, Bassolma Bazié veut rafraichir la mémoire des uns et des autres. En effet, nul n’ignore le rôle, ô combien prépondérant joué par cette société civile aux heures chaudes de la révolution politique au Burkina Faso. Surtout au moment de la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, mais aussi dans l’échec du coup d’Etat du RSP en septembre dernier. Pour e porte-parole du balai citoyen, une des organisations, les plus importantes du pays, Guy-Hervé Kam « Le premier chantier pour nous ce sera la justice.

 « La justice pour les martyrs de l’insurrection  et du coup d’Etat, mais aussi dans le cadre des crimes économiques et des crimes de sang qui ont émaillé le gouvernement de M. Compaoré. Ce que nous souhaitons, c’est que dès son entrée en fonction, le président Kaboré mette en œuvre les recommandations de la commission « justice, vérité et réconciliation. » Non sans ajouter « L’attachement du peuple burkinabè à la démocratie doit se manifester par le renforcement des institutions »

A côté de toutes ces organisations de la société civile, considérées comme les grands artisans de l’arrivée du nouveau président burkinabé au pouvoir, il ne faut pas ignorer la Ligue des Jeunes du Burkina qui  attend aussi avec vigilance les premiers actes  de Roch Marc Christian Kaboré et de son gouvernement. Une équipe qui sera  à n’en point douter constituée  en majorité  d’anciens caciques du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Blaise Compaoré.

Roch Marc Christian Kaboré aura-t-il le temps et les coudées franches pour,  d’une part  apporter des solutions idoines au passif judiciaire pendant et d’autre part, donner un coup d’accélérateur à l’économie de son pays comme l’exige la majorité des populations ? Telles sont entre autres questions que se posent nombre d’observateurs.

EKB

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