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Après sa réélection/ Ouattara au pas de course #civ


 

Le temps, cest de l'argent, semble dire Alassane.Ph.Dr

Le temps, cest de l’argent, semble dire Alassane.Ph.Dr

Alassane

Alassane Ouattara, élu à sa propre succession.Ph.Dr.

Abidjan, le 29-10-15 (lepointsur.com)-La triste et sombre page de l’histoire de la Côte d’Ivoire qui fait désormais partie des archives reléguées aux calendes grecques, avec 3000 morts au sortir de la crise postélectorale de 2010 est à vite tourner, même si elle ne peut pas être oubliée. Semble dire le Président réélu, Alassane Ouattara au terme du scrutin du dimanche 25 octobre 2015, qu’il a remporté avec un score de 83,66%.  En annonçant  le premier conseil des ministres  mercredi 2 novembre 2015, il donne des signaux forts, quant à la nécessité de rattraper le temps perdu.

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24 heures après l’annonce officielle du résultat définitif par la CEI, le chef de l’exécutif ivoirien veut mettre fin à la récréation et se mettre au travail. Déjà, le mercredi 2 novembre 2015, il convoque son premier conseil des ministres. Occasion pour lui de saluer tout son gouvernement avec qui, il a travaillé durant les quatre premières années de son mandat, et dérouler le programme de sa feuille de route pour les cinq années à venir.

Le Président des Ivoiriens qui tient à donner une visibilité au travail entrepris, lors de son premier mandat, est beaucoup attendu au cours du second et dernier. Le chapitre lié à la réconciliation nationale, celui de la lutte contre la corruption, l’industrialisation des matières premières ivoiriennes en Côte d’Ivoire, la réduction du taux de chômage, le favoritisme,  les nominations par complaisance etc. tous ces maux revenus sur les lèvres de ses adversaires lors de la campagne électorale sont des défis à relever.

Ph. à titre d'illustration

Alassane et son Premier ministre, Daniel Kablan Duncan. Ph. à titre d’illustration

Le chantier est long et le temps semble très court. Alassane Ouattara veut aller vite et faire des critiques à l’endroit de ses collaborateurs. Il en a la capacité et des hommes. Bien sûr, pas ceux en qui, il a placé beaucoup une confiance et qui ont entaché son précédent mandant par les  détournements de deniers publics,  leur arrogance, leur suffisance. Des questions auxquelles,  il  a été  contraint de répondre à chacune de ses  rencontres avec les médias.

Le conseil des ministres du mercredi 2 novembre cache bien des surprises. Du « gouvernement de reconnaissance » de 2011, à des nominations par complaisances  à certains postes de responsabilité, les choses vont changer, même si ce n’est pas ce mercredi 2 novembre 2015. « L’américain », « le bravetchè » comme l’appellent ses affidés va prendre de la hauteur, et surprendre plus d’un.

Les jours et mois à venir accoucheront à coup sûr d’un gouvernement de compétence prêt à se sacrifier pour les Ivoiriens et non d’un gouvernement de mercantilistes, comme le soutiennent certaines langues. Les directions étatiques sont aussi dans le viseur de l’exécutif ivoirien qui doit prouver aux yeux de l’opinion nationale et internationale qu’il est le choix de 83,66% d’ivoiriens avec un taux de participation de 54,63%.

Alassane Ouattara veut montrer son vrai visage au cours de ce dernier mandat qui compte pour lui et aussi pour l’ensemble des Ivoiriens qui lui ont renouvelé leur  confiance. Il sait qu’il a un héritage à laisser aux Ivoiriens, comme Houphouët l’a fait, en demeurant immortel dans le cœur des Ivoiriens. Le sommeil sera court pour tous ceux qui, au cours des quatre premiers mandats se la coulaient douce et roulaient carrosse en puisant dans les caisses de l’Etat, sans sourciller. Le plus dur commence donc, pour Alassane qui tient à respecter son projet de société et son programme de gouvernement qui l’ont porté au pouvoir, en attendant les formalités juridiques de son élection par le conseil constitutionnel.

Sériba Koné

 

 

 

 

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