Après la condamnation du roi de Moossou : Le chef du village de Modeste appelle les acquéreurs et investisseurs à la vigilance #Fauxetusagedefaux
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 3-8-2016) En dépit de la condamnation de Nanan Kanga Assoumou Pierre, roi de Moossou, à trois mois de prison avec sursis pour faux et usage de faux portant sur la vente de parcelles de terre du village de Modeste, lui et ses hommes n’en démordent pas.
S’illustrant dans des actes répréhensibles tels que la violence injustifiée sur les populations de Modeste, ils s’adonnent à une campagne de désinformation tendant à faire croire à l’opinion que la décision aurait été annulée suite à leur opposition et qu’ils seraient les propriétaires des terres du village de Modeste et au-delà.
Pourtant, contrairement à leurs allégations dans l’expédition de l’audience publique du 22 juin 2016 qui demeure en vigueur, stipule « que le prévenu Kanga Assoumou a par arrêté préfectoral en date de mars 1991 été nommé chef du village de Moossou. Qu’ainsi celui-ci ne peut se prévaloir de sa qualité de roi de Moossou chef des terres et propriétaires de terres pour opérer des transactions sur des terres du village de Modeste. Qu’usant de toutes ses qualités pour transiger sur les terres du village de Modeste, il se rend coupable de faux et usage de faux ».
Tirant les conséquences de cette décision du tribunal de première instance de Grand-Bassam qui a le mérite de préciser que le chef de Modeste, Nanan Konney Ahoua Simon est le détenteur exclusif des droits coutumiers sur les terres de son village, en son nom propre et au nom de la communauté villageoise, celui-ci a appelé les acquéreurs de terrains et les investisseurs à la vigilance, afin de ne point se laisser gruger par les faussaires de tout acabit qui opèrent dans la région à la recherche du gain facile.
« Nous mettons en garde toute personne qui paie de l’argent dans un autre village et qui après, vient réclamer la terre chez nous », a martelé Nanan Konney Ahoua Simon lors d’un entretien téléphonique. Avant d’indiquer que « les portes de Modeste sont ouvertes à tous ceux qui désirent avoir des renseignements ou faire des investigations concernant les terres ».
Pour le chef de Modeste qui mène une lutte sans relâche contre les personnes dont l’objectif est d’exproprier les populations de son village, il est important que les voies légales et régulières soient utilisées pour l’acquisition des terrains afin d’éviter les désagréments et les litiges qui mettent à mal le développement des villages et la cohésion entre les populations.
Il en veut pour preuve la démarche de l’Etat de Côte d’Ivoire qui, dans le cadre l’acquisition de terrains pour la construction des logements sociaux à Modeste, est allé voir le chef de ce village et celui-ci a réuni les familles propriétaires des parcelles cédées pour la purge des droits coutumiers.
Dès lors, l’on se demande pourquoi des individus quels que soient leur titre et originaires d’un autre village s’arrogent des droits sur les terres de Modeste alors que l’Etat de Côte d’Ivoire lui-même reconnait les droits de propriétaires terriens aux populations de ce village dont le chef détient un arrêté préfectoral de nomination.
C’est à ce niveau que la décision de justice condamnant le roi de Moossou et ses collaborateurs que sont Watta Bogui et Bognini Jean-Baptiste pour faux et usage de faux prend tout sens en plus de permettre aux populations de Modeste d’être rétablis dans leurs droits et de jouir de leur domaine foncier.
Jean Levry, correspondant local