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[Amélioration des conditions de vie à travers la restructuration des quartiers précaires] Un engagement solidaire pour une Côte d’Ivoire décente


Abidjan, le 14-08-2023 (lepointsur.com) Garantir des conditions de vie dignes à chaque citoyen ivoirien, peu importe sa localisation sur le territoire national, demeure impératif dans une Côte d’Ivoire fondée sur la solidarité. Dans cette optique, la restructuration des quartiers précaires émerge comme une aspiration fondamentale. Ce projet à forte portée sociale s’apprête à transformer la réalité quotidienne de milliers de familles.

Attendu avec grande impatience, ce programme social découle de l’engagement du Président de la République, Alassane Ouattara, envers chaque Ivoirien en quête d’un cadre de vie décent. Ainsi est né le Projet d’Aménagement des Quartiers Restructurés d’Abidjan (PAQRA), initié par le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme. L’objectif de ce projet est d’améliorer la qualité de vie des populations les plus vulnérables. Les quartiers de Yopougon (Gesco « Restructuration »), Abobo (Agoueto PK18) et Koumassi (Grand Campement, Akromiabla et Divo 1 et 2) ont été choisis pour lancer ce projet. Ces quartiers, établis en marge de tout cadre urbanistique, ont connu une croissance démographique significative au fil des ans.

Selon les urbanistes, la majorité de ces quartiers précaires a émergé durant les périodes de forte croissance économique des années 1960 à 1980, marquées par l’établissement de zones industrielles. La main-d’œuvre employée par les usines s’est installée autour de ces zones d’activité, engendrant le développement de quartiers informels dépourvus d’infrastructures.

Ainsi, le gouvernement a entrepris d’améliorer durablement les conditions de vie des populations vulnérables en relevant le niveau des services urbains essentiels tels que les voies de circulation, l’assainissement, l’électricité, l’approvisionnement en eau potable et les services socio-éducatifs. « Environ 300 000 habitants verront leurs conditions de vie s’améliorer », a déclaré Bruno Koné, ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme.

Le PAQRA bénéficie du financement de l’Agence Française de Développement (AFD), dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D). Un budget de plus de 32 milliards de FCFA a été alloué à ce projet pour ces quartiers.

Les études de faisabilité ont été conduites pour définir une stratégie d’intervention cohérente et concertée. Les travaux sont en cours dans différentes communes. L’objectif du gouvernement est d’établir un habitat moderne en adéquation avec les normes actuelles d’urbanisme et d’évolution.

Le quartier de Gesco, par exemple, bénéficiera de 9 km de voiries bitumées. De plus, 18 salles de classe seront réhabilitées et une école de six classes sera construite. Ce quartier sera également doté de deux terrains de sport, d’infrastructures de drainage et d’un centre de gestion des déchets.

En améliorant l’environnement et en offrant un accès aux services urbains de base, ce projet promet de métamorphoser la réalité quotidienne de ces populations.

Au total, 132 quartiers précaires ont été identifiés dans le District d’Abidjan. En mars 2019, le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme estimait que 1,2 million de personnes résidaient dans ces quartiers.

Le ministre a également évoqué la possibilité de faciliter l’accès à la propriété foncière dans certains de ces quartiers, en accord avec le gouvernement, ce qui n’est actuellement pas le cas. Cependant, il a souligné que les quartiers situés dans des zones dangereuses et sujettes aux inondations ne sont pas pris en compte dans ce projet. Des mesures de délocalisation seront mises en place pour protéger la vie des habitants.

La Côte d’Ivoire fait face à une crise du logement de plus en plus aiguë, avec un déficit important estimé entre 500 000 et 600 000 unités, et une croissance de 10% chaque année. À Abidjan, la capitale économique abritant plus de 6 millions d’habitants, la crise du logement est particulièrement prégnante. Selon les chiffres du ministère, 80% des Abidjanais sont locataires, contre seulement 20% de propriétaires.

Médard KOFFI

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