Voici les propos recueillis lors de l’audience accordée le vendredi 10 janvier 2014, à une délégation du G25.

« J’invite les houphouëtistes à se donner moyens de consolider les acquis du premier quinquennat du Président Alassane OUATTARA. Nous n’avons aucune raison de promouvoir la situation qui s’est imposée à nous en 2010, où chaque parti avait son candidat. C’est pour cela que nous devons nous asseoir raisonnablement et dire qu’on accompagne le Président de la République pour son second mandat et voir comment on achève de manière efficace le programme en cours (…)
Ceux qui pensent que dans le contexte actuel nous pouvons nous affronter, nous mettent en difficulté. Lors des bureaux politiques conjoints de nos partis à l’approche de l’élection présidentielle, j’avais fait remarquer que si on a à compétir les uns contre les autres, ce ne sont pas les programmes qui vont se combattre parce qu’ils ne sont pas différents. L’houphouëtisme, c’est le libéralisme économique, le social hardi, l’implication des communautés dans la gestion, l’approche participative. Quels seront donc les traits de programme qui vont nous permettre de dire que nous sommes différents si ce n’est une question d’hommes ou de personnes? Un combat politique qui se mène seulement autour des hommes n’a pas de sens du point de vue de la démocratie. Alassane OUATTARA est le Président de la République de Côte d’Ivoire, Guillaume SORO (RDR) est Président de l’Assemblée Nationale, Daniel K. DUNCAN (PDCI) est 1er ministe, patron de l’action gouvernementale, et la mise en oeuvre d ce programme est confié à MABRI Toikeusse (UDPCI), maître d’oeuvre du Plan National de Développement (PND) et qui doit faire le bilan de fin de mandat du Président de la République. Si nos partis ont des candidats, qu’est ce qu’on fait? Qu’est ce que le candidat du PDCI va reprocher à celui du RDR? Qu’est ce que le candidat du RDR va dire du candidat du PDCI, pour demander aux ivoiriens de voter pour lui? Qu’est ce que l’UDPCI va vendre pendant la campagne? (… )

Nous avons un devoir d’apaisement vis à vis de notre peuple. Nous houphouëtistes qui hier face au danger qui guettait la Côte d’Ivoire, malgré tout ce qui nous opposait, nous sommes arrivés aujourd’hui à ramener la Côte d’Ivoire sur le chemin du développement, du respect, de la dignité retrouvée. Évitons donc d’exposer notre pays à des palabres inutiles dont certains pourraient profiter pour semer le désordre. »

Sériba Koné (web Mabri)

Commentaires

commentaires