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Affaire ‘’Famille Boundy expropriée par Ali Fawaz’’ : Plusieurs organisations et la jeunesse de Marcory mobilisées pour faire barrage à l’imposture #Justice


Par la faute du richissime Ali Fawaz, les ayants-droits de feu Boundy squattent les rues.

Par la faute du richissime Ali Fawaz, les ayants-droits de feu Boundy squattent les rues.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 21-4-2016) Plusieurs organisations de la société civile dont Regard citoyen, Kemah International, Coalition des indignés, Ong Juste un sourire et la jeunesse communale de Marcory ont marqué, au cours d’une conférence de presse, le mercredi 20 mars 2016 en Zone 4C, leur volonté de faire bloc autour de la famille Boundy, expropriée par un richissime homme d’affaires.

Pour Mohamed Ouattara, président de Regard citoyen et porte-parole de la famille, animateur principal de la conférence de presse, il est inconcevable qu’Ali Fawaz, puisque c’est de lui qu’il s’agit, « jette son dévolu sur la famille Boundy à qui il fait injustement passer des nuits dans la rue depuis plusieurs semaines ». Toute chose qui, selon lui, justifie la forte mobilisation des jeunes Ivoiriens pour riposter contre ce qu’il qualifie de « grand mépris qui tirerait sa source de l’aisance financière de l’homme d’affaires ».

Les journalistes dont Assalé Tiémoko, ont décidé de soutenir la famille Boundy dans l'épreuve qu'elle traverse. Ici en compagnie de Mohamed Ouattara (extrême droite), porte-parole de la famille.

Les journalistes dont Assalé Tiémoko (en costume), ont décidé de soutenir la famille Boundy dans l’épreuve qu’elle traverse. Ici en compagnie de Mohamed Ouattara (extrême droite), porte-parole de la famille.

« La jeunesse communal de Marcory et le collectif des organisations de la société civile entendent prendre toutes leurs responsabilités contre cette instrumentalisation de la justice à des fins personnelles, surtout pour humilier des enfants orphelins de mère et de père », laissait entendre Mohamed Ouattara. Au cours de la rencontre avec les journalistes, l’un des ayants-droits de feu Boundy Souleymane a pris la parole pour dire qu’ils ne demandent rien d’autre que de reprendre possession de la maison de leur père. Pour les enfants Boundy, en effet, il est hors de question de se débarrasser du bien hérité de leur père qui l’a acquis honnêtement.

Au demeurant, cette affaire qui continue d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux et davantage la société dans son ensemble, semble avoir trouvé une oreille attentive au niveau de quelques membres du gouvernement dont les gestes personnels donnent de l’espoir aux ayants-droits de feu Boundy Souleymane, quant à un retour dans leur appartement. Il s’agit d’abord d’Euphrasie Yao, ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant venue expressément apporter son soutien à la famille au lendemain de son expulsion.

Puis, d’Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité auquel le conférencier Mohamed Ouattara a fait allusion quant à la baisse de la garde des policiers commis sur le site litigieux, en vue de sécuriser les travaux entrepris par Ali Fawaz. Aux dernières nouvelles, les policiers ont décampé du site. Bien entendu, ce premier geste augure de lendemains prometteurs. Il reste maintenant à la justice de rétablir la pauvre famille dans ses droits en l’autorisant tout simplement à regagner son habitation. Ce qui serait évidemment à l’honneur de cette institution toujours au ban des accusés.

Idrissa Konaté

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