Politique

Adama Ouattara brandit les preuves de son éligibilité et accuse Mamadou Koné #Election


CIV lepointsur.com (Abidjan, le 11-9-2015) Deux jours après l’invalidation de son dossier de candidature, Adama Ouattara estime être victime de complot et tente de battre en brèche l’argument avancé par le président du Conseil constitutionnel pour invalider sa candidature.

Déclaré inéligible : Le candidat Adama Ouattara brandit les preuves de son éligibilité et accuse Mamadou Koné

Ici, le Brevet de pension du candidat Adama Ouattarra...,

Ici, le Brevet de pension du candidat Adama Ouattarra…,

Adama Ouattara, candidat du Mouvement Ivoirien pour le Renouveau et l’Espoir (MIRE), qui a pour slogan : « La redistribution pour le Progrès Social » était face à la presse le jeudi 10 septembre 2015 à Cocody, pour attaquer l’Arrêt du Conseil Constitutionnel qui l’a éliminé de la course au Palais Présidentiel. « Le candidat Adama Ouattara, alors gendarme de son état, avait été déclaré déserteur et radié des effectifs en 2010 ; qu’il s’ensuit qu’il n’est pas de bonne moralité et d’une grande probité ; qu’il y a donc lieu de le déclarer inéligible », dixit Mamadou Koné.

Une décision jugée « arbitraire » par le président du MIRE, qui a produit copie de sa lettre de demande de radiation adressée le 15 juillet 2009 au ministre de la Défense, la décision de pension du directeur général de la CGRAE  et son brevet de pension. Ci-dessous, de larges extraits de sa déclaration :

... preuve qu'il est bien à la retraite. (Ph:Dr)

… preuve qu’il est bien à la retraite. (Ph:Dr)

« J’ai toujours été incompris par les différents régimes qui se sont succédé. J’ai eu à former sept (07) promotions de commandos parachutistes. En 1993, à la mort du Président Houphouët, c’est nous qui avons accompagné le Président Bédié à la RTI et en 1999, je faisais aussi partie de ceux qui l’ont ac

Ici, il brandit sa lettre de demande de radiation adressée le 15 juillet 2009 au ministre de la Défense.

Ici, il brandit sa lettre de demande de radiation adressée le 15 juillet 2009 au ministre de la Défense.

compagné à l’ambassade de France lors du coup d’Etat. J’ai été muté à Bouaké pour dit-on, incompatibilité d’humeur avec mon chef, lorsque nous assurions la sécurité du président Bédié. J’ai été formé pour défendre les Institutions de la République et non pour tuer les Ivoiriens. Je suis allé en France et quand je suis revenu au pays, j’ai rendu ma démission de la Gendarmerie.

J’ai demandé au ministre de la défense de me radier de l’armée et c’est ce qui a été fait. Je mets le président Mamadou Koné du Conseil Constitutionnel au défi de prouver que je suis un déserteur de l’armée ivoirienne et que je ne suis pas de bonne moralité et d’une grande probité. Depuis 2009, j’ai fait moi-même ma demande de radiation. Je suis surpris que le Conseil Constitutionnel m’élimine pour une question de probité. Je n’ai jamais eu, un seul jour de condamnation. On m’élimine parce que je porte le même patronyme que Ouattara. Ouattara connaît ma force. Pendant 6 mois, j’ai assuré la sécurité du Premier ministre Alassane Ouattara lorsqu’il était président du comité interministériel. Quand je suis allé en France, le président Ouattara m’appelait régulièrement.  Il sait bien que si je suis candidat, qu’il ne sera jamais réélu au premier tour.

Quand un gendarme est déserteur, il est convoqué au Tribunal militaire. Tout le monde connait  tous ceux qui ont été convoqués au Tribunal militaire pour désertion. Le Conseil Constitutionnel a pris une décision légère me concernant. C’est aujourd’hui qu’on parle de désertion ? On ne peut pas dire que Adama Ouattara est déserteur et qu’il manque de probité alors que notre armée est bourrée de déserteurs et la plupart des responsables militaires sont des déserteurs.  Notre administration est bourrée de déserteurs. Le pays est bourré de déserteurs.  Moi j’ai servi la Côte d’Ivoire avec honneur. C’est malheureux de dire que je suis inéligible.

Je suis instructeur commando. Le Conseil Constitutionnel vient de créer un  précédent et il doit me réhabiliter dans mes droits. Je dois participer à cette élection présidentielle en tant que candidat. En 2010, le président Gbagbo a été investi par le Conseil Constitutionnel. En 2011, ce même Conseil Constitutionnel a investi Ouattara après la victoire militaire de celui-ci. C’est pourquoi j’ai toujours considéré l’élection de Ouattara doublée d’une victoire militaire comme une période de transition.

Que Mamadou Koné donne les preuves de ce qu’il dit. Je suis surpris qu’un haut magistrat de sa trempe puisse semer le doute et la confusion sur ma personne en me traitant  de « soit disant gendarme à la retraite ». Il n’a pas dit le Droit. C’est une décision politique. Pendant les élections législatives, j’étais candidat à Port-Bouët  avec les mêmes dossiers. Je n’ai eu aucun problème, je suis allé aux élections et j’ai été battu par KKB. Aujourd’hui, on trouve que je ne suis pas éligible. Si aux élections législatives j’étais éligible, pourquoi à l’élection présidentielle je deviens inéligible ? C’est injuste ! Je vais saisir le Grand médiateur de la République ».

Ephraïm Aboubacar

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