[32e Journée Mondiale de la Liberté de la Presse] Lehila Madouce appelle les journalistes à être les gardiens de la démocratie en période électorale
À l’occasion de la 32e Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, Lehila Madouce, présidente des journalistes du Goh, appelle à la responsabilité des médias dans le renforcement de la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire, à l’approche des élections présidentielles de 2025.
Gagnoa, le 04 mai 2025 (lepointsur.com) À l’occasion de la 32e Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, célébrée le 3 mai 2025 à Gagnoa, Lehila Madouce, présidente des journalistes et correspondants de presse dans la région du Gôh, a réuni les professionnels des médias de la région pour un panel important, organisé par la Commission régionale des droits de l’homme du Gôh. Cette journée, marquée par des réflexions profondes sur le rôle des médias dans la consolidation de la démocratie, a vu la participation de M. Diarrassouba Moussa, directeur régional des droits de l’homme, qui a souligné les progrès réalisés en matière de liberté de la presse en Côte d’Ivoire.
Un état des lieux positif pour la presse ivoirienne
Lors de sa communication, M. Diarrassouba a mis en lumière les avancées en matière de droits humains, notamment la liberté de la presse, qui est désormais une réalité tangible en Côte d’Ivoire. Il a souligné la diversité des opinions exprimées dans les journaux, à la radio et à la télévision comme preuve du climat de liberté qui s’est installé dans le pays. Cependant, il a aussi relevé que, à l’approche des élections présidentielles de 2025, le débat politique dans les médias, qu’ils soient publics ou privés, semble déplaire à certains acteurs politiques. Pour lui, les hommes politiques doivent participer activement aux débats, dans le respect des lois en vigueur, afin de préserver la qualité du dialogue démocratique.
Le rôle des journalistes dans la consolidation de la paix
Après l’intervention de M. Diarrassouba, Lehila Madouce a pris la parole pour rappeler l’importance de la presse dans le processus de renforcement de la démocratie et de la paix. Elle a insisté sur le rôle crucial des journalistes dans la construction d’une société démocratique, notamment en période électorale. « Les journalistes ont une responsabilité capitale dans l’installation de la paix et de la cohésion sociale, en particulier lors des élections présidentielles de 2025« , a-t-elle déclaré.
Madouce a également souligné que les défis socio-économiques demeurent, mais que la presse doit rester attachée à ses valeurs de liberté de pensée et d’expression. Elle a invité ses collègues à informer de manière fiable, équilibrée et complète, pour éviter la propagation de fausses informations susceptibles de semer la peur, la haine et la violence. « La presse responsable est un gage de stabilité et de paix dans notre société« , a-t-elle insisté.
Vers une presse responsable et engagée
En conclusion, la présidente des journalistes du Gôh a évoqué la vision d’une presse responsable qui commence à porter ses fruits en Côte d’Ivoire. Elle a encouragé les journalistes à s’inspirer de la règle morale selon laquelle « l’habit ne fait pas le moine, mais on reconnaît le moine à travers son habit ». Cela signifie que le rôle des journalistes est fondamental pour la préservation de l’ordre démocratique, et que chacun doit incarner cette responsabilité avec rigueur.
Madouce a également rappelé que les médias ont un rôle essentiel à jouer dans la cohésion sociale, en diffusant des contenus qui renforcent les valeurs communes de l’identité nationale et culturelle. Elle a conclu son intervention en appelant les journalistes à devenir les gardiens de la démocratie, de la paix et de la cohésion en Côte d’Ivoire, pour garantir des élections apaisées en 2025.
Cette journée de réflexion a été un moment fort pour rappeler l’importance de la presse dans la démocratie et la stabilité d’un pays, et pour inciter les journalistes à maintenir leur engagement pour un avenir pacifique et démocratique en Côte d’Ivoire.
Par Casmir Kouadio, Ouragahio