Culture

21è édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse/ Ministre, Syndicat, Organisations se disent les vérités en Côte d’Ivoire


La 21ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse a pris fin ce samedi 3 mars 2014, en Côte d’Ivoire par une grande procession, allant du Groupe Fraternité-Matin à la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA). Cette cérémonie a clos les trois jours de la journée mondiale, en présence du ministre de la Communication Me Affoussiata Bamba Lamine, du Syndicat de la presse privée, de la presse étrangère….

Guillaume Gbato, SG du SYNAPP-CI (PH: DR)

Guillaume Gbato, SG du SYNAPP-CI (PH: DR)

 

Après trois jours de commémoration de la 21è édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, en Côte d’Ivoire, une grande procession allant du Groupe Fraternité-Matin à la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA) a clos les trois jours de la journée mondiale a mis ce samedi 3 mars 2014, à cette rencontre des journalistes.

S’appuyant sur le fait que « La liberté de la presse et le développement sont liés. Vous en manquez un et vous passez à côté des deux! Ce n’est que lorsque vous, les membres de la presse êtes libres, transparents et responsables qu’il peut y avoir du développement » Me Affoussiata Bamba Lamine, par ailleurs porte-parole adjoint du gouvernement a touché du doigt les efforts entrepris par lme gouvernement pour aider la presse et les médias. « Nous pourrons citer entre autres l’organisation des Etats généraux de la presse les 29 et 30 août 2012, le vote par l’Assemblée Nationale en 2013 de la loi portant accès à l’information et aux documents d’intérêt public, l’appui financier et matériel du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP) aux entreprises de presse, associations et syndicats » a-t-elle soutenu ajoutant par ailleurs «  Cette contribution du FSDP de 2011 à 2013 s’élève à environ un milliard neuf-cent vingt millions neuf cent cinquante et un mille neuf cent soixante-deux (1 920 951 962) FCFA, dont sept cent vingt-six (726) millions de francs CFA en 2013. Cette subvention a contribué à l’équipement des entreprises de presse et des organisations professionnelles, au renforcement des capacités des professionnels des médias et à l’augmentation du Fonds de garantie. Le Conseil de Gestion du FSDP a également créé pour les entreprises de presse et de communication audiovisuelle un fond de garantie doté à ce jour d’environ 1 milliard 500 millions de FCFA et qui est malheureusement insuffisamment sollicité ». Non sans donner les statistiques des crimes, enlèvements à l’endroit des journalistes. »Cces faits sont étayés par les statistiques suivantes fournies par le CNP et qui concernent la période allant de 2012 à 2013 : nombre de publications sur le marché: 78 à la date du 31 mars 2014 dont 25 quotidiens, 30 hebdomadaires et 23 mensuels, nombre de journalistes emprisonnés : 00, nombre de journalistes violentés (agressés) : 08, nombre de journalistes victimes d’enlèvement par des inconnus: 01, nombre d’entreprises de presse victimes de cambriolages: 05 (Notre Voie, Groupe Cyclone, AIP, Nord Sud, siège du journal Le Sport) et nombre de journalistes tués : 01 dont les auteurs sont des bandits » a indiqué Me Affousiata Bamba Lamine.

La part de vérité du Syndicat, presse étrangère…

Camara M'ma, Pdte de la presse étrangère (Ph:

Camara M’ma, Pdte de la presse étrangère (Ph:

Pour le Secrétaire général du Syndicat National de la Presse Privée de Côte d’Ivoire (SYNAPP-CI) Guillaume Gbato si l’on s’en tient au classement de Reporters Sans Frontières de 2014, en 2013, la liberté de la presse a été plus malmenée en Côte d’Ivoire qu’en 2012. Puisque de la 96eplace notre pays pointe à la 101e  place sur 180 pays évalués. « Nous avons reculé de cinq pas« , a déclaré le SG du SYNAPP-CI. Quand nous regardons, sans complaisance, la réalité de la presse dans notre pays, a fait savoir Guillaume Gbato et la situation générale des professionnels des médias dans notre pays, la seule réponse sérieuse, c’est non ! « Non, l’Etat de Côte d’Ivoire, et de façon générale, la société ivoirienne n’accorde pas aux médias l’importance qu’ils devaient avoir comme acteur et moteur de l’émancipation démocratique, économique et sociale à laquelle aspirent nos populations. Même, si l’on peut reconnaître que depuis 1990, c’est-à-dire l’année du printemps de la presse, des efforts importants ont été réalisés dans l’amélioration du cadre légal institutionnel à travers l’adoption de textes moins liberticides en supprimant notamment la peine privative de liberté pour les délits commis par voie de presse », a-t-il indiqué.  « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit« , selon l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 a évoqué Guillaume Gbato.  » Le Classement mondial de la liberté de la presse 2014 publié par Reporters sans frontières révèle une dégradation importante des droits des journalistes« , a fait remarquer la présidente de L’Association de la Presse Etrangère en Côte d’Ivoire (APECI), Camara M’Ma. Non sans s’incliner devant la mémoire des confrères disparus à travers le monde dans l’exercice de leur métier. « En ce jour solennel, nos pensées vont particulièrement vers tous nos confrères de la presse nationale et internationale  qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction non seulement en Côte d’Ivoire mais aussi à travers le monde« .

Kpan Charles

>> Lire le discours intégral de Camara M’Ma

>> Lire l’Intégralité discours de Guillaume Gbato

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