Politique

20.233 membres des FID félicitent les présidents Alassane Ouattara et Bédié et les interpellent sur leur intégration à la Fonction Publique #civ


Abidjan, le 10-11-15 (lepointsur.com)-Face à l’adversité politique, le collectif des agents de la fonction publique de Côte d’Ivoire, les Fonctionnaires Ivoiriens en Danger (FID) ont tenu parole. Face à la presse mardi 10 novembre 2015, dans un maquis situé au Maroc, un sous quartier de la commune de Yopougon, ils ont félicité les présidents Alassane Ouattara et  Konan Bédié pour la bonne tenue du scrutin présidentiel du 25 octobre 2015.

Une vue des membres des FID

Une vue des membres des FID

Les félicitations sont allées d’abord à l’endroit du candidat Alassane Ouattara, pour sa brillante élection dès le premier tour, avec 83,66%, et ensuite Henri Konan Bédié pour son « Appel de Daoukro » qui a servi de boussole à la paix, au sortir du scrutin. Le président du mouvement, Paul Bazani a élargi ses félicitations à l’ensemble du gouvernement,  à la société civile et surtout aux 20.233 membres enrôlés grâce au FID, dont le bureau détenait les cartes d’électeurs. Et qui, selon lui, ont effectivement voté le candidat Alassane Ouattara.

De leur intégration…

Outre cette satisfaction, le président Paul Bazani a interpelé les présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié sur la nécessité d’intégrer les 20.233 membres dans les différents services de l’administration, parce qu’ayant déjà reçu de la fonction publique des numéros matricules.

En conséquence, le conférencier est conscient qu’ils sont de plus de 2000 fonctionnaires membres du collectif qui ont été recrutés par l’Etat de Côte d’Ivoire entre 2011 et 2012, sans  concourir pour nécessité d’agents au sein de différents ministères ivoiriens pour pallier le manque de fonctionnaires au sortir de la crise postélectorale, à qui l’Etat a attribué des numéros matricules, des espaces fonctionnaires, qui sont notés et participent à des ateliers, mais ne perçoivent pas encore de salaire.

« Nous sommes les premiers fonctionnaires déployés en Zone Centre Nord Ouest (Cno). Malgré des recours hiérarchiques, tant auprès du Premier ministre, entre mars et avril 2015 que du ministre de la Fonction Publique, nous attendons sans savoir, si nous sommes  suspendus  ou radiés », déplorent-ils.

La position du ministre Cissé Bacongo

Cissé Bacongo, ministre de la Fonction publique (Ph:Dr)

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la Réforme administrative Ibrahim Bacongo Cissé (Ph:Dr)

Du côté de l’administration le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la Réforme administrative Ibrahim Bacongo Cissé les qualifie d’agents « frauduleux » de la Fonction Publique ivoirienne, en brandissant l’article 33 du statut général de la Fonction Publique, lequel stipule que : «On devient fonctionnaire par deux procédés : soit, par un concours d’intégration, soit par nomination, à titre exceptionnel ou par un décret du Président de la République ».

Ce que ne rejette pas le collectif, mais propose qu’en raison des pouvoirs qui sont conférés au Président de la République, que celui-ci prenne un décret à l’endroit des FID à titre exceptionnel . « Nous ne nous opposons à personne. Nous demandons la clémence du chef de l’Etat, parce que nous avons été les premiers fonctionnaires à être déployés en zone CNO en 2011. Nous souhaitons qu’une solution soit trouvée, parce que nous souffrons dans notre chair », a soutenu Paul Bazani.

Kpan Charles

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