Zika, nouveau virus transmis par moustiques
Abidjan 12/08/15 (lepointsur.com) – Santé – Aucun traitement ni vaccin n’existe à ce jour contre cette infection mal connue et qui peut également passer inaperçue. Le virus peut entraîner de la fièvre, des douleurs musculaires et des éruptions cutanées, voire des complications neurologiques, selon HuffingtonPost. Vous redoutiez la dengue ou le chikungunya? Attendez d’en savoir plus sur le zika, transmis par des moustiques du genre Aedes (la famille du désormais célèbre moustique tigre).
Zika, le nouveau virus transmis par les moustiques tigres dont vous allez entendre parler
L’épidémie sévit au Brésil après avoir frappé la Polynésie
Le zika tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947. Il a été à l’origine d’une première épidémie dans les îles Yap en Micronésie en 2007, avant de se propager en 2013-2014 en Polynésie française, puis au Brésil depuis le début de cette année.
Un risque « réel » en métropole, « élevé » en outre-mer
Pour les auteurs du rapport, le virus zika pourrait se propager de la même manière que le chikungunya, avec des vacanciers partis dans des zones où sévit le virus et qui l’importent à leur retour. La propagation se fait ensuite par le moustique tigre.
« les conditions pour une transmission autochtone du virus zika sont réunies dans les départements (métropolitains) où le moustique vecteur est présent »
En France par exemple, le risque de transmission du virus dans les 20 départements métropolitains est considéré comme « réel » par le HCSP, notamment en cas de circulation du virus dans les départements français d’Amérique (DFA, Guadeloupe, Martinique et Guyane) où le risque de transmission autochtone du virus est jugé « élevé ».
Pour réduire le risque, il est recommandé de prendre des mesures de lutte antivectorielle, du type de celles prises pour lutter contre le chikungunya aux Antilles. Parmi celles-ci figure l’isolement des cas suspects ou confirmés pendant la période fébrile sous moustiquaire ou dans un local avec fenêtres fermées, pour éviter la contamination de nouveaux moustiques.
L’épidémie de 2013-2014 en Polynésie française avait touché environ 32.000 personnes, selon des estimations citées par le HCSP. Parmi les personnes infectées, 72 avaient présenté des complications neurologiques graves dont 42 syndromes de Guillain-Barré, un syndrome qui peut se traduire par une paralysie des membres et de la face.