Yoro Séraphin (cadre de Bangolo) : « Il faut arrêter de penser que les Wè sont contre le Président Ouattara… » #civ
Man, 8-11-15 (lepointsur.com)-M. Yoro Séraphin est originaire du département de Bangolo, était très présent aux côtés du ministre Désirée Anne Oulotto, directrice de campagne du candidat Alassane Ouattara dans le Guemon. Dans cet entretien, ils se prononcent sur les enjeux de la dernière élection présidentielle dans sa région, non sans appeler s frères et sœurs à regarder désormais dans la direction du développement.
Lepointsur.com: le département de Bangolo est réputé pour son hostilité au Président Alassane Ouattara. Qu’est ce qui a justifié votre activisme dans sa campagne à Bangolo?
Yoro Séraphin: Merci pour cette opportunité, après la crise poste électorale qui a endeuillé plusieurs familles, il fallait saisir la main tendue du Président Ouattara . Moi, étant de la diaspora ivoirienne, je n’ai pas hésité à rentrer au pays pour prendre part à la construction de mon pays et de ma région. Me concernant, j’ai eu la possibilité de voyager à travers le pays.
J’ai remarqué que malgré les crises à répétition, la Côte d’Ivoire avait véritablement changé dans le bon sens. C’est ce qui m’a donné le courage et la volonté de répondre à l’appel du Président Ouattara. Le soutien que nous les cadres de Bangolo avons décidé d’apporter au Dr Alassane Ouattara n’a d’autres objectifs que de lui traduire notre reconnaissance pour le travail abattu en si peu de temps. En effet, il a permis à la Côte d’Ivoire de faire un retour en force dans le conseil des nations à tous les niveaux.
C’est vrai que nous avons traversé une crise qui a laissé beaucoup de séquelles. Tous les fils de ce pays ont tous besoin d’être impliqués, c’est ce qui justifie notre présence dans la campagne du président Ouattara. Particulièrement, en tant que fils du Guemon, ressortissant de Bangolo, nos parents ont beaucoup souffert des affres des différentes crises, il était important que moi, je m’implique au niveau de la politique de ma région afin que les parents comprennent que les crises et les frustrations peuvent arriver.
D’ailleurs, il suffit de jeter un regard sur l’histoire contemporaine des nations pour comprendre que ce qui est arrivé n’est pas nouveau. Entre autres exemples, l’on peut citer, la guerre de session aux Etats-Unis d’Amérique entre le Sud et le Nord. Des milliers de personnes peuvent mourir, mais la capacité d’un peuple de pardonner et surtout se dépasser, se donner la main pour essayer de se revoir comme les enfants d’une même nation, est le plus important. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, nous avons un leader qui le Dr Alassane Ouattara mondialement connu qui a dirigé l’une des institutions financières les plus prestigieuses.
Vous donnez votre position de soutien au président Ouattara, est ce que cela est bien accepté par des populations de Bangolo qui ont encore en mémoire les tristes parenthèses de la guerre?
J’ai eu l’opportunité et la chance de travailler au côté de la ministre Anne Oulotto qui était notre directrice régionale de campagne. C’est vrai que les crises ont laissé de mauvais souvenirs dans la région, toutefois, il n’est pas juste pour l’opinion nationale et internationale de penser que le Wê sont contre la politique de Ouattara. Non, non, non c’est une erreur. Mais, ce que nous avons remarqué pendant cette campagne présidentielle, c’est que des cadres de la région sous le leadership de Mme Anne Oulotto, sont rentrés dans tous les hameaux pour expliquer aux parents qu’il ne s’agit pas d’un parti politique, mais plutôt de l’avenir de nos enfants et de notre pays.
Vous voyez avec ce résultat, le Guemon a fait le plébiscite du candidat Ouattara. Et pour nous, les cadres de la région, c’est une fierté. Cela voudrait dire que le message que l’équipe de campagne a porté ses fruits. Car chacun était fortement impliqué. On peut se réjouir, car nos parents ont compris le message que nous leur avons adressé. Vu, le chiffre que le Guemon a apporté à Alassane Ouattara, nos yeux sont désormais tournés vers le chef de l’Etat, parce que j’avoue qu’Emile Constant Bombet est le dernier ministre nommé dans le département de Bangolo, et cela depuis environ 23 ans.
Quand, vous vous rendez compte que cette situation a énormément joué sur le développement de la région que faites-vous ? Pendant que nos parents ont abattu tout ce travail, notre souhait est que le président Ouattara ait un œil attentif sur le département de Bangolo. Nous voulons un plan de développement de notre région pour permette aux enfants de Bangolo de se sentir concernés dans le plan national de développement (PND) qu’il est entrain de faire.
A vous entendre, on constate que vous réclamez la promotion des cadres et le développement. Qu’est ce qui est la priorité?
Les deux, je crois qu’il ne peut pas avoir de séparation. Vous savez, les deux vont de paire. Car, le développement peut arriver à travers un plan du gouvernement de Ouattara. Ce même développement sera accentué avec la nomination ou l’implication des fils de la région à des postes clés. Ce qui d’ailleurs permettra de soulever un peu le niveau de vie de nos parents, puisque si nous avons des retombées financières importantes, c’est claire que nous allons nous occuper de nos parents.
Donc les deux vont de paire. Le département de Bangolo, particulièrement, celui du Guemon a pris un retard considérable. Et nous faisons confiance au président de la République, ainsi qu’à son gouvernement que des choses seront faites pour pallier ce retard. Le département de Bangolo a besoin de routes; d’écoles, d’eau potable, sans oublier la promotion de ses cadres.
David Guegon(Correspondant régional)
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