Pape Seck, ressortissant sénégalais à Daloa et répondant au nom de Diallo Alpha à Yamoussoukro et ressortissant guinéen dans cette ville, s’est enveloppé dans de très beaux draps, pourrait-on l’écrire. Il s’est fait arrêter par la police le samedi 17 janvier dernier à Daloa et gardé-à-vue dès le lendemain dans les locaux du 2ème arrondissement de police de Yamoussoukro.

Il sera déféré devant le parquet à Toumodi le mercredi 21 janvier 2014 pour répondre de ses actes. En effet, selon les explications du Colonel Sanogo Ismaïla, Préfet de police de Yamoussoukro, l’affaire en ce qui les concerne trouve son origine dans la déclaration de disparition d’enfant, doublée d’une plainte porté le samedi matin contre Alpha Diallo au commissariat du 2ème arrondissement de police de Yamoussoukro.

« Suite à cette plainte, et dans le cadre de l’enquête ouverte à cet effet, nous avons pu localiser le mis en cause à Daloa. En collaboration avec nos collègues de cette ville, nous avons mis en place un dispositif qui a permis de mettre la main sur lui et de récupérer l’enfant par la suite », a fait savoir le préfet de police qui procédait à la remise de la fillette de 3 ans se prénommant Mariam Olga, à son père Sylla Aboulaye, commerçant guinéen.

Selon le mis en cause qui ne dispose d’aucune pièce d’identité (et qui se présente comme étant de père sénégalais d’où son nom Pape Seck quand il est au Sénégal et de mère guinéenne qui justifie son nom Diallo Alpha quand il est en Guinée), il a volontairement pris en otage la petite Mariam pour obliger son père qu’il dit avoir joint, à cet effet, à lui payer ce qu’il lui doit.

« Je travaille pour lui depuis près de 7 mois comme commerçant ambulant. Contrairement à ce que nous avons convenu, il ne m’a pas payé jusque là. J’ai donc pris son enfant pour l’obliger à me payer mon argent en échange » explique-t-il.

Ce que le père de la fillette qualifie d’allégations mensongères. Selon celui-ci, en effet, il a accueilli dans le courant du mois d’aout 2014, le prénommé Alpha qui disait chercher du travail. « Face au piteux état qu’il présentait, je l’ai accueilli chez moi. Dans un premier temps il a fait une bonne recette mais par la suite il a commencé à faire des manquants et même à détourner les recettes. Aujourd’hui, son préjudice se chiffre à plus de 300.000 Fcfa », soutient-il.

Poursuivant, il a précisé que tout allait pourtant bien entre eux lorsqu’à l’heure du dîner le vendredi dernier, il a constaté la disparition de sa fillette de 3 ans. Selon le dispositif mis en place par la police, vu que le preneur d’otage réclamait la somme de 300.000 Fcfa, en échange de la petite, après l’avoir localisé à Daloa et lui fait croire à un problème de réseau empêchant de faire un transfert via son portable, rendez-vous lui a été donné dans une gare où lui a-t-on fait croire que l’argent expédié de Yamoussoukro lui devait être payé. Et c’est au moment où il était au guichet de retrait dans cette gare que les policiers en civil ont pu mettre la main sur lui.

Gueu Kangbeu, Correspondant à Yamoussoukro

Commentaires

commentaires