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[Yamoussoukro/Développement local] L’Ong ADES en prospection dans des écoles à Attiégouakro


Attiégouakro, 18-02-2025 (lepointsur.com) En vue d’aider à réduire la pauvreté et à accroître l’insuffisance des infrastructures socio-économiques de la sous-préfecture d’Attiégouakro, dans le District autonome de Yamoussoukro, Koffi Magloire, président de l’Ong dénommée ‘Alphabétiser pour un développement dans un environnement sain’ (ADES), accompagné de certains de ses collaborateurs, s’est rendu les jeudi 6 et samedi 15 février derniers, à Ouffoué-Diékro, N’zéré et à N’gbékro pour toucher du doigt les réalités que vivent ces trois villages de la sous-préfecture d’Attiégouakro.

Une vue d’une classe du groupe scolaire d’Ouffoué-Diékro où les élèves sont assis trois par table -banc.

À Ouffoué-Diékro, la première étape de cette mission, Koffi Magloire a constaté l’insuffisance et la vétusté des salles de classe, le nombre pléthorique (75 élèves par classe) et l’insuffisance criarde de table-bancs. « Nous venons de visiter le groupe scolaire du village d’Ouffoué-Diékro qui compte deux écoles. Les salles de classe baignent dans une vétusté sans pareille, avec des plafonds qui ne tiennent que par les toits d’araignées. Et dire qu’il y a des portes, c’est amadouer ce tas de vieux bois rassemblés prêts à céder », a martelé Koffi Magloire, le cœur contrit. Qui ajoute que : « C’est dans une de ces écoles que mon père, le premier cadre de ce village, a fait ses premiers pas à l’école. Cette situation m’interpelle. C’est pourquoi, avec nos partenaires, nous comptons offrir 200 table-bancs à ce groupe scolaire ».

« Nous voulons féliciter l’ensemble des enseignants de ces écoles. Car, malgré les conditions de travail difficile, ils abattent un travail colossal. Je voudrais leur dire un grand merci », a fait noter le président d’ADES.

Inspecteur des cantines scolaires, Koffi Magloire déplore également le disfonctionnement et l’état de délabrement avancé de la cantine du groupe scolaire de Ouffoué-Diékro. « La cantine n’est pas fonctionnelle et est délabrée. Il va falloir la rénover. Les enfants n’ont que 26 jours de cantine sur les 120 jours l’année. C’est dire qu’il y a un gap à rattraper par le système de pérennisation qui consiste à collecter des vivres auprès des cadres, des leaders associatives ou communautaires. Nous comptons aussi jouer sur les groupements de production qui consiste à transformer des personnes physiques en personnes morales, en vue de mener des activités agricoles dont une partie des productions peut servir à la cantine. J’ai foi que nos partenaires, les cadres, les associations de jeunesse, etc. entendrons ce cri de désespoir pour permettre aux enfants de vivre heureux à l’école », a confié l’inspecteur des cantines scolaires à la presse.

Une vue de la cantine scolaire non fonctionnelle du groupe scolaire d’Ouffoué-Diékro.

Fils d’Ouffoué-Diékro, Koffi Magloire entend aussi, après les visites dans les villages de N’zéré et de N’gbékro, porter assistance et aide aux jeunes et aux femmes des villages de la sous-préfecture d’Attiégouakro par le biais de ADES-Solidarité. Pour réussir ce pari de lutte contre la pauvreté, le premier patron d’ADES compte procéder par un regroupement de base des jeunes et des femmes (de 1 à 7 personnes ou plus) ou les aider à constituer légalement leurs différentes associations pour la culture de manioc ou pour leur offrir aussi des semences de vivriers, des intrants ou encore les former sur la gestion de projets.

« Toutes ces entités féminines et de jeunes pourront, une fois organisées, bénéficier d’un appui financier allant jusqu’à 500 000 frs CFA. Et les chefs de village et les patriarches des trois villages visités, avec qui nous avons échangé, ont jugé le projet porteur et opportun. Tout ce que nous voulons, c’est de sortir nos parents de l’ornière », a conclu Koffi Magloire, président de l’Ong ADES.

Georges Kalégnon, correspondant régional

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